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Conférence d'Henri Ey publiée au centre d'Éditions psychiatriques en 1948 et illustrée par Frédéric Delanglade.
Édition originale. Conférence faite en juin 1947 au Groupe de l'Évolution psychiatrique. 2 hors-texte d'après Delanglade. Envoi autographe signé de l'auteur à André Breton.
En juin 1947 Henri Ey prononçait à l'Évolution psychiatrique sa célèbre conférence "La psychiatrie devant le surréalisme". Après les révélations de Prinzhorn sur l'art psychopathologique et la percée du surréalisme, son érudition sans faille affirmait un point de vue courageux : si par leur liberté le poète, le peintre "font du merveilleux", le fou "qui ne devient que ce qu'il était au dedans de lui-même, dans l'envers de sa pleine réalité", vit le merveilleux, "il est merveilleux".
La fondation Henri Ey propose un résumé de cet article en ces termes :
« "L'expérience du surréalisme se dresse devant la psychiatrie pour lui poser une redoutable question, la même énigme qui, devant la sainteté d'une part, et le crime d'autre part, risque de faire chavirer, chanceler l'édifice de notre science : le problème de la valeur, du sens et des limites de la Folie ?"
» Henri Ey s'attarde sur les déclarations et productions d'A. Breton, S. Dali, P. Éluard, B. Péret, L. Aragon, M. Duchamp, P. Naville, etc., et suit la critique de M. Nadeau et M. Blanchot. Il voit dans le surréalisme la mise en lumière géniale et l'exploitation frénétique de ce qui est au cœur de tout art : la part de drame déchirant qui sous la mystification est à la racine du sentiment esthétique.
» Dans la deuxième partie de ce texte dense, Henri Ey examine avec Prinzhorn la production psychopathologique, essentiellement chez le schizophrène. Il y a lieu de tenir compte de la distance du créateur par rapport à son œuvre : "fait-il" œuvre d'art ou "est-il" lui-même foyer esthétique ?
» Dans la troisième partie de sa conférence, Henri Ey reprend les rapports de l'art, du surréalisme et de la folie en posant la question de ce qui est esthétique. Il remarque que, de ce point de vue, il n'y nulle différence entre la production surréaliste et l'esthétique de la folie. L'une et l'autre vont chercher où suscitent dans la rencontre avec le spectateur, la part de merveilleux, d'irréel, de rêve le plus intime, au delà de la réalité. Cependant, il y a entre elles des différences structurales qui reposent sur la situation de l'objet d'art, de l'œuvre d'art et celle de l'artiste avec son intentionnalité. Seule la production prise dans le délire ne fait pas "œuvre d'art" mais est en elle-même "objet d'art".
» La conclusion de l'article s'appuie sur ce point de l'intentionnalité de l'artiste et du cadre esthétique qu'il se donne et pourrait être illustrée de cette illumination de Dali : "Je suis fou, sauf sur un point, c'est que je ne suis pas fou." Le surréalisme ne saurait être ainsi l'objet de la psychiatrie. »
Notice Sudoc
Bibliographical material | Paris, centre d'Éditions psychiatriques, 1948. In-4°, broché. |
Date of publication | 1948 |
Publication | first publication |
Languages | French |
Number of pages | 54 |
Publisher | Centre d'éditions psychiatriques, Paris |
Reference | 8804000 |
Breton Auction, 2003 | Lot 1536 |
Keywords | Graphic Arts, Speeches, Psychoanalysis, Surrealism |
Categories | Books, poems, fiction, non-fiction |
Exhibition | La Psychiatrie devant le surréalisme |
Permanent link | https://www.andrebreton.fr/en/work/56600100437170 |