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Les Hommes d'aujourd'hui, 335

n°335

Périodique

Auteur

Personnes citées Stéphane Mallarmé, Charles Cros
Dessins de Manuel Luque de Soria, dit Luque
Texte de Paul Verlaine

Descriptif

Revue, fondée par André Gill et Félicien Champsaur, de monographies illustrées de contemporains. Un portrait-charge de Charles Cros figure en couverture du n°335.

La collection Les Hommes d'aujourd'hui est fondée en septembre 1878 par André Gill et Félicien Champsaur. La revue est d'abord éditée par Cinqualbre (jusqu'en 1883) qui cède ensuite les droits à Léon Vanier, après deux ans d'interruption. La dernière parution date de 1899. André Breton possède 27 numéros de la collection.

La revue s'inspire du succès d'une série antérieure d'André Gill, publiée en collaboration avec le journaliste Maxime Rude, Le Bulletin de vote, une série de biographies illustrées, soutenant les candidats républicains aux élections législatives d'octobre 1877. La collection des Hommes d'aujourd'hui s'éloigne du militantisme politique ; chaque numéro (de 4 pages) est consacré à une personnalité contemporaine différente, appartenant au monde des arts, des lettres ou des sciences. Un portrait-charge en couleurs de la célébrité choisie figure en couverture, suivi de trois pages de texte qui mêlent sans scrupule des faits avérés et des éléments fantaisistes. Dans le n°335, Paul Verlaine fait le portrait de Charles Cros.

Lorsqu'il a repris la publication de la série en 1885, Léon Vanier a mis fin au principe du caricaturiste unique (André Gill et Henri Demare sont les auteurs successifs des premiers portraits). Parmi les dessinateurs qu'il s'adjoint se trouve Luque (alias Manuel Luque de Soria), auteur de la caricature en couverture du n°335. La scène qu'il représente est celle que Charles Cros décrit dans un poème humoristique célèbre, « Le Hareng saur » (Le Coffret de Santal, 1873) :

« Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu,
» Contre le mur une échelle - haute, haute, haute,
» Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec.
» Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales,
» Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu,
» Un peloton de ficelle - gros, gros, gros.
» Alors il monte à l'échelle - haute, haute, haute,
» Et plante le clou pointu - toc, toc, toc,
» Tout en haut du grand mur blanc - nu, nu, nu.
» Il laisse aller le marteau - qui tombe, qui tombe, qui tombe,
» Attache au clou la ficelle - longue, longue, longue,
» Et, au bout, le hareng saur - sec, sec, sec.
» Il redescend de l'échelle - haute, haute, haute,
» L'emporte avec le marteau - lourd, lourd, lourd,
» Et puis, il s'en va ailleurs, - loin, loin, loin.
» Et, depuis, le hareng saur - sec, sec, sec,
» Au bout de cette ficelle - longue, longue, longue,
» Très lentement se balance - toujours, toujours, toujours.
» J'ai composé cette histoire, - simple, simple, simple,
» Pour mettre en fureur les gens - graves, graves, graves,
» Et amuser les enfants - petits, petits, petits. »

Notes bibliographiques

Paris, Librairie Vanier, s.d. In-4° broché.

ISSNL 1147-677X
Numéro335
Date d'édition1878
Éditionédition originale
Languesfrançais
ÉditeurLibrairie Vanier, Paris
Vente Breton 2003Lot 1107
Mots-clés, ,
CatégoriesRevues
Série[Dossier] Journaux et revues, [Revue] Les Hommes d'aujourd'hui
Lien permanenthttps://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100852970