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Sommeil

Premiers sommeils hypnotiques

Manuscrit

Auteur

Auteur Robert Desnos
Personne citée Tristan Tzara

Descriptif

Manuscrits et dessins d'un Sommeil de Desnos qui, endormi et interrogé par Breton, accomplit de troublantes prophéties.

« Un rébus ne meurt que lorsqu'on l'a compris », dit Desnos endormi, livrant peut-être le secret de ses dessins énigmatiques dont toute la force est peut-être de rester vivants. Il y a là, en effet, une leçon poétique de premier ordre, que sauront entendre Breton et plus tard Char : l'obscurité, propice à la circulation électrique du sens et des images, sera au cœur des productions surréalistes les plus significatives - et souvent les moins lisibles, au sens que revêt ce mot pour la critique littéraire. Desnos, endormi et insoucieux des développements futurs de ses oracles, se révèle ici d'abord réticent, pris dans un sommeil plus profond que de coutume, dont ne sortent que des mots presque illisibles, curieusement repliés sur eux-mêmes. Puis, comme souvent, de ce repli jaillit à la faveur d'une question une image fulgurante, ces pays où « les pensées des femmes sont en forme de rasoir mécanique » - type parfait de l'image surréaliste, mêlant en un dense réseau de sens (homme - femme, etc.) deux termes parmi les plus éloignés qui puissent être. [site Atelier André Breton, 2005]

Premiers sommeils hypnotiques, 1922.
9 pages in-4° manuscrites au crayon noir dont une avec dessin de Desnos représentant un visage et signé par lui au verso. Breton interroge Desnos :
« Pourquoi ne mourrai-je pas ? - Parce qu'un rébus ne meurt que lorsque quelqu'un l'a compris. » [catalogue de la vente, 2003]