Poésies
Recueil des poésies de Rimbaud publié chez Messein, à Paris, en 1919.
Trois images, une notice descriptive, un lien.
Auteur Tristan TzaraDestinataire André Breton
Lettre de Tristan Tzara à André Breton, datée de Zürich, le 6 janvier 1919.
Première lettre échangée entre André Breton et Tzara. [Site André Breton, 2021]
Cher Monsieur,
Avec le même courrier je vous envoie le 3ème cahier Dada et vous prie de vouloir bien m'envoyer de vos manuscrits inédits pour le prochain numéro qui va paraître vers la fin de ce mois.
Recevez, je vous prie, l'assurance de mes meilleurs sentiments de confraternité.
Tristan Tzara
Hôtel Seehof
Schifflände
Zürich
André Breton, Correspondance avec Tristan Tzara et Francis Picabia, éd. Henri Béhar, Gallimard, Paris, 2017, p. 35-36.
Date de création | 06/01/1919 |
Adresse de destination | |
Notes bibliographiques | Ms, encre noire - une page. Enveloppe conservée. |
Langues | français |
Lieu d'origine | |
Bibliothèque | |
Nombre de pages | 1 p. |
Référence | 19002637 |
Mots-clés | correspondance, Dada, lettre, Revue "Dada" |
Catégories | Correspondance, Lettres à André Breton |
Série | [Correspondance] Lettres de Tristan Tzara, [Revue] Dada |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101001735 |
Auteur Tristan TzaraDestinataire André BretonPersonnes citées Filipo Tomaso Marinetti, Andrea Francesco Alberto de Chirico, dit Alberto Savinio, Giuseppe Ungaretti, Francis Picabia, Philippe Soupault
Lettre de Tristan Tzara à André Breton, datée de Zürich, le 16 décembre 1919.
le 16 décembre 1919.
Mon cher Breton,
Comment vous expliquer mon silence ? J’étais fort occupé : je prépare Dada 6 et d’autres choses. Je serai à Paris à la fin du mois (Dada ne sera pas encore fini) – Si vous et vos amis avez des désirs spéciaux pour ce cahier, – faites-les moi savoir (– tout ce que vous m’avez envoyé paraîtra). J’ai écrit à Picabia, dans le sens de votre lettre (14, rue Émile Augier). Littérature est très bien, surtout parce que – d’après les réponses à votre enquête – même mes idiots se convaincront qu’il est ridicule le métier d’écrivain. – Marie Laurencin m’a parlé de vous et de Soupault. Elle est partie pour Düsseldorf (Allemagne) il y a 2 semaines. J’ai reçu une très belle surprise : qui a fait ces petits billets coloriés ? Je vous remercie de la propagande que vous faites pour Dada – Dites moi ce qui se passe à Paris.
Je viens d’apprendre que Marinetti est en liberté. Mais si vous voulez quand même protester – car il faut toujours protester – lisez quelques phrases sous forme de télégrammes envoyés par moi » – n’importe quoi. – Je reçois de Paris un long article sur Dada (Popolo d’Italia) signé par Savinio, et écrit – on m’assure – en collaboration avec M. Ungaretti. Les plus basses injures s’allient à une bêtise de professeur de morale. Personne n’est épargné. – C’est très bête de la part de Savinio, car il suffirait que je publie quelques fragments des lettres enthousiastes qu’il m’avait écrites avant pour qu’on sache qu’il y a quelque chose de malpropre dans cette histoire. – Excusez-moi, mon cher Breton, que je ne vous écrive que des choses absolument banales. Je voulais souvent vous écrire, mais j’avais vraiment beaucoup à faire.
Saluez Soupault et Aragon, et écrivez-moi.
Bien à vous,
☞ TZARA
André Breton, Correspondance avec Tristan Tzara et Francis Picabia, éd. Henri Béhar, Gallimard, Paris, 2017, p. 77-78.
Date de création | 16/12/1919 |
Adresse de destination | |
Notes bibliographiques | Ms, encre noire - trois pages signées. Sur papier à en-tête du Mouvement Dada. |
Langues | français |
Lieu d'origine | |
Bibliothèque | |
Nombre de pages | 2 p. |
Référence | 19002638 |
Mots-clés | correspondance, Dada, lettre, Revue "Dada" |
Catégories | Correspondance, Lettres à André Breton |
Série | [Correspondance] Lettres de Tristan Tzara, [Revue] Dada |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101001737 |
Auteur Tristan TzaraPersonnes citées A. Sauermann, Louis Aragon, Paul Steegemann Verlag, Jean ou Hans Arp, Paul Éluard, Philippe SoupaultDestinataire André Breton
Lettre de Tristan Tzara à André Breton, datée de Zürich, le 14 juillet 1920.
Zürich 14 juillet [1920].
Mon cher ami,
Je regrette de ne pas vous avoir vu avant mon départ. Je suis dans cette ville morte depuis qq jours et je pars Dimanche. Arp est toujours très sympathique et plein de fraîcheur. Il viendra plus tard avec moi à Paris. Comment allez-vous ? Écrivez-moi Melle Chrusecz, Seefeldstr. 106, Zürich.
Je serai content d’avoir de vos nouvelles. En mon absence, les lettres me suivront. Arp fait une petite anthologie Dada qui paraîtra chez un éditeur en Allemagne tirée à 10 000 exempl. Il m’attendait pour l’arranger. Si je l’avais vu à Paris je lui aurais apporté des poèmes ou vous aurais demandé ce que vous préférez de choisir parmi vos choses déjà publiées. – J’ai donc choisi des choses de vous Aragon Éluard Soupault.
Envoyez je vous prie Littérature à Paul Steegemann Verlag, Marienstr 33, Hannover, Allemagne qui fera peut-être une édition en allemand des manifestes.
Aussi à A. Sauermann, Kanonierst 2, Berlin W8.
J’espère que vous allez mieux maintenant et que je vous verrai bientôt. Je ne sais pas encore quand je serai à Paris. Dites je vous prie à Éluard Soupault Aragon toutes mes amitiés.
Bien amicalement
votre Tzara.
Écrivez-moi
chez Melle Chrusecz
Seefeldstr. 106
Zürich
André Breton, Correspondance avec Tristan Tzara et Francis Picabia, éd. Henri Béhar, Gallimard, Paris, 2017, p. 85-86.
Date de création | 14/07/1920 |
Adresse de destination | |
Notes bibliographiques | Ms, crayon à mine - trois pages signées sur papier à en-tête du Mouvement Dada : le mot « Paris », imprimé, est rayé et remplacé par « Zürich 14 juillet ». Enveloppe conservée.
|
Langues | français |
Lieu d'origine | |
Bibliothèque | |
Nombre de pages | 2 p. |
Référence | 19002639 |
Mots-clés | correspondance, Dada, lettre, poésie, Revue "Dada", Revue "Littérature" |
Catégories | Correspondance, Lettres à André Breton |
Série | [Correspondance] Lettres de Tristan Tzara, [Revue] Dada |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101001738 |
Auteur André BretonPersonnes citées Arthur Cravan, André Gide, Man Ray, Jacques Vaché, Paul Valéry, Oscar Wilde, Guillaume Apollinaire, Jean ou Hans Arp, Max ErnstDestinataire Jacques Doucet
Lettre d'André Breton à Jacques Doucet, sans adresse, le 3 mars 1921.
Jeudi 3 mars 1921
Monsieur,
j’hésitais comme je vous l’ai dit à vous écrire, pendant que vous étiez encore sous le coup d’un douloureux événement et que mon affection, cependant de plus en plus vive, ne pourrait vous être d’aucun secours. De notre dernière conversation, j’ai gardé le souvenir d’une telle fermeté et d’un si haut pouvoir d’abstraction que je ne crains plus d’être indiscret.
Littérature publiera dans son prochain numéro une sorte de tableau d’honneur qui vous surprendra peut-être et au sujet duquel je crois vous devoir quelques explications. Pour un certain nombre de personnages célèbres et de contemporains, nous avons établi une échelle de notes allant de – 25 à + 20 (– 25 exprimant la désapprobation complète, 0 l’indifférence absolue, 20 l’extrême sympathie). Je sais ce qu’un tel procédé peut avoir de choquant mais le tableau ainsi constitué en dira, je crois, plus long sur l’esprit de Littérature qu’une série d’articles critiques de ses différents collaborateurs. Il aura l’avantage de nous situer très exactement et même de montrer de quoi nous procédons, à quoi nous nous rattachons, à la fois ce qui nous lie et ce qui nous sépare.
Dada se prépare à sortir de l’inaction dans laquelle l’avait plongé le festival de la salle Gaveau. À la suite de cette manifestation, en effet, plusieurs d’entre nous (dont j’étais) estimant que Dada ne se renouvelait plus assez et que la succession rapide d’actes trop semblables allait aboutir à la formation d’un style, chose anti-dada par excellence, décidèrent qu’ils ne se montreraient plus en public d’ici quelque temps. Aussi, depuis huit mois, avons-nous fait très peu parler de nous. Le moment nous semble venu de reparaître et nous avons concerté un programme. Le grand album Dadaglobe, édité par la Sirène, verra bientôt le jour. Je n’ai pas l’impression qu’il révélera beaucoup d’idées nouvelles. La surprise y sera, je pense, la partie photographique (Man Ray, Arp, Ernst). On verra par là que la poésie qu’un texte dada est susceptible d’illustrations qui le serrent de très près, illustrations troublantes et parfaitement jolies, extrêmement curieuses sous le rapport de l’anecdote. Celle-ci, répudiée par le cubisme, va sans doute revenir à la mode. Il semble même qu’un grand effort ait porté sur elle. D’où la formation d’un pittoresque nouveau, dont a priori il est impossible de se faire une idée. Il me semble, Monsieur, que vous aimeriez posséder une chose de cet ordre, pendant qu’elle est encore très nouvelle ; c’est pourquoi je m’empresse de vous la signaler. Littérature publiera dans son numéro d’avril la reproduction d’une « aérographie », et d’un « relief tricoté » par Max Ernst. Par ailleurs, « Dadaglobe » contiendra peu de manifestes, un grand nombre de poèmes, récits, une pièce de théâtre, des articles critiques. Après la publication de ce volume, il sera impossible de contester à Dada sa valeur artistique. Je suis persuadé que l’on s’accordera à y voir des réalisations. Ce qui s’y trouvera de plus faible, à mon sens, sera l’apport en idées générales (tout est implicitement contenu dans le manifeste de Dada III et les vingt-trois manifestes de Littérature) et l’intensité de vie. Il est certain que l’on pouvait attendre mieux de nous, à ce point de vue, que des exposants de la rue de la Baume et que nous n’avons pas tenu toutes nos promesses. C’est pourquoi nous jugeons opportun de sortir à nouveau du papier, voir des scènes de théâtre et des expositions de peinture. Tout le côté public de Dada, qui a ses inconvénients, est légitimé par ce devoir de cure. Nous avons projeté une manifestation Dada sur l’amour que nous allons sans doute organiser par souscription. Nous entreprenons en même temps une série de visites à travers Paris dont le plan n’est pas encore bien arrêté (visite à Saint-Julien-le-Pauvre, visite au Musée du Louvre, visite-excursion à une forêt des environs de Paris dans les premiers jours du printemps, etc.) Toutes ces idées, émises avant-hier par moi, ont été approuvées à l’unanimité. Vous devez, Monsieur, les juger singulières mais cela tient à la conception ultra-aristocratique que l’on a de nos jours de l’art et de la vie intellectuelle. Dada s’efforce d’abolir ce privilège et de sortir de la tour d’ivoire.
Je ne vous ai pas encore envoyé les deux livres d’Apollinaire qu’il n’est possible de se procurer que le samedi. Je viens de lire l’ouvrage de Fabre sur Einstein, qui est le développement de son article paru l’été dernier dans la Revue universelle. C’est d’un médiocre intérêt. Exposé de grande vulgarisation, style désuet, démarquage de M. Paul Valéry, il n’y a rien là qui vaille la lecture. En attendant la traduction de l’étude anglaise, le mieux est de se documenter sur Einstein au moyen de l’étude du Journal de Psychologie. On peut lire aussi la note de Valéry parue l’an dernier dans la N.R.F.
Dans un tout autre ordre d’idées, je me demande, Monsieur, si vous connaissez une petite revue intitulée « Maintenant » que dirigeait avant la guerre Arthur Cravan, mort depuis. Je pense que le rôle de cette publication est loin d’être indifférent. Cinq numéros seulement ont paru, contenant un article extrêmement vivant sur le salon des Indépendants de 1914, le récit d’une visite à André Gide, de curieuses réclames, des poèmes et des souvenirs sur Oscar Wilde. J’estime que cette cinquantaine de pages mérite une place dans une bibliothèque au même titre que les Soirées de Paris qu’elles devancèrent à l’époque. Arthur Cravan vendait « Maintenant » dans Paris. Il la criait dans les rues en poussant une charrette de marchand des quatre saisons sur laquelle il avait chargé les exemplaires. Je possède la petite collection que je suis prêt à vous communiquer, Monsieur, si cela vous intéresse. Une des pensées les plus modernes s’y donne libre cours ; c’est un des témoignages les plus nets de l’état d’esprit qui précéda Dada. Jacques Vaché avait connu par moi « Maintenant » qui l’amusait beaucoup. Je serai toujours très heureux, Monsieur, chaque fois que vous m’accorderez quelques instants d’entretien avec vous.
Je vous prie de croire à l’assurance de mon profond respect.
André Breton
André Breton, Lettres à Jacques Doucet, éd. Étienne-Alain Hubert, Paris, Gallimard, coll. Blanche, 2016, p. 86-90.
Date de création | 03/03/1921 |
Notes bibliographiques |
Sept pages 18 × 13,5 cm, chiffrées de I à VII, sur deux feuillets 27 × 18 cm pliés, papier bleu. Encre bleue.
|
Langues | français |
Bibliothèque | |
Dimensions | 18,00 x 27,00 cm |
Crédit | © Aube Breton, Gallimard 2016 |
Mots-clés | correspondance, Dada, lettre, Revue "Dada", Revue "Littérature" |
Catégories | Correspondance, Lettres d'André Breton |
Série | [Correspondance] Lettres à Jacques Doucet, [Revue] Dada |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101001001 |
Auteur Robert DesnosPersonnes citées Louis Aragon, Simone Kahn, ép. Breton puis Collinet, Messein, Arthur Rimbaud, Donatien Alphonse François de SadeDestinataire André Breton
Pneumatique envoyé par Robert Desnos à André Breton daté du 15 février 1923.
Cette lettre de Desnos à Breton, datée du 5 février 1923, part du prétexte d'affaires (des manuscrits de Rimbaud à acheter) pour entrer après quelques lignes dans des considérations plus intimes, qui expliquent sans doute que Breton l'ait conservée...
Cette lettre de Desnos à Breton, datée du 5 février 1923, part du prétexte d'affaires (des manuscrits de Rimbaud à acheter) pour entrer après quelques lignes dans des considérations plus intimes, qui expliquent sans doute que Breton l'ait conservée. Le moment, en effet, est critique ; les tensions sont plus vives à l'intérieur du groupe (cf l'allusion à Aragon), et l'interruption des « sommeils », voulue par Breton en raison de leur caractère de plus en plus difficilement contrôlable, a créé une gêne entre Desnos et lui. L'évocation de la fin de « Dada II » atteste que le terme de surréalisme, à l'époque, est encore dans les limbes. On mesure enfin, à travers les protestations d'affection de Desnos, à quel point la fin des Sommeils, dont il était le héros incontesté, l'a laissé désemparé, craignant de perdre l'affection et plus profondément encore l'attention de Breton. [site Atelier André Breton, 2005]
Lettre autographe signée de Robert Desnos à André Breton, 15 février 1923.
Lettre-pneumatique autographe à l'encre, signée de Desnos adressée à Breton le 15 février 1923 (2 pages in-4° et page d'adresse) relative à certaines éditions de Rimbaud et du marquis de Sade que Desnos voulait acheter, ainsi que des considérations sur Dada : « Il me reste je ne sais quelle inquiétude depuis l'avortement de Dada II, que toute cette politique pue. Au lieu de refaire Dada n'y aurait-il pas place pour une explosion romantique (de 1923 s'entend). » [catalogue de la vente, 2003]
Lettre insérée dans l'exemplaire des Poésies de Rimbaud que Breton conservait dans sa bibliothèque. [site André Breton, 2019]
Paris Jeudi,
Cher Ami,
Je suis allé chez Messein. Il a effectivement les 3 sonnets de Rimbaud mais comme il les vend 50 frs je n'ai pu les acheter. Si vous allez chez lui pour les avoir il suffit d'attendre qu'il n'y ait personne dans la boutique autre que le commis. Vous pouvez dire sans me nommer qu'un ami est venu se renseigner aujourd'hui. Il semble avoir une collection assez grande d'ouvrages de ce genre que je n'ai pu examiner. En tous les cas il en a une liste […]. Un détail : ne lui dîtes pas que c'est lui l'éditeur. Il est entendu que ce sont des livres en occasion
Je regrette vraiment de ne pouvoir vous les envoyer.
D'autre part je ne les aurai par l'imprimeur que d'ici un mois. Quel ennui.
Je sais d'autre source qu'on a fait ces temps-ci une édition secrète des mémoires du Marquis de Sade. Il paraîtrait que cela peut se trouver rue Laferrière, Dans les boutiques spéciales qui y sont.
Je voudrais bien un jour vous voir un peu. Il me reste que je me fais quelque inquiétude depuis l'avortement de Dada II. Que toute cette politique pue. Je ne tiens à rien tant qu'à votre amitié et tout malentendu m'est pénible. Au reste, excusez-moi je dors six heures par jour depuis un an. Je crains aussi que vous n'ayez trop attendu de moi.
Plus j'y repense plus l'article d'Aragon me plaît. Il élargit les questions qui nous séparent du Reste.
Au lieu de refaire Dada, n'y aurait-il pas place pour une explosion romantique (de 1923, s'entend) ?
Je vous reverrai samedi soir comme convenu mais de grâce s'il y a malaise oublions (?) le
Dîtes à Simone que les lettres ont été confiées aux Postes Républicaines
Affectueusement,
Robert Desnos
Date de création | 15/02/1923 |
Date du cachet de la Poste | 15/02/1923 |
Adresse de destination | |
Notes bibliographiques | 2 pages in-4° |
Langues | français |
Notes | Ms sur pneumatique - encre noire |
Lieu d'origine | |
Nombre de pages | 3 |
Référence | 103000 |
Vente Breton 2003 | Lot 1195 |
Mots-clés | Dada, lettre, poésie, Revue "Dada" |
Catégories | Correspondance, Lettres à André Breton |
Série | [Manuscrits] dossier Robert Desnos, [Revue] Dada |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100592970 |
Recueil des poésies de Rimbaud publié chez Messein, à Paris, en 1919.
Trois images, une notice descriptive, un lien.
Auteurs Louis Aragon, Arthur Cravan, Paul Dermée, Joaquín Edwards Bello, dit Jacques Edwards, Georges Ribemont-Dessaignes, Cornelius Louis André Roosevelt, Marius de Zayas, André Breton, Marcel Duchamp, Paul Éluard, Francis Picabia, Philippe Soupault, Tristan Tzara
Bulletin Dada nº 6, sous la direction de Tristan Tzara, Paris, février 1920.
Le numéro 6 de Dada constituait le programme de la « Matinée mouvement Dada » au Salon des Indépendants, Grand Palais des Champs Élysées, le 5 février 1920. Il comporte aussi un Manifeste, la liste des Présidents Dada, des phrases et slogans ainsi que des annonces de publications en quatrième page.
La transcription de ce numéro peut être lue sur le site Breton. [Atelier André Breton, 2023]
Bulletin Dada, nº 6, sous la direction de Tristan Tzara, Paris, s.é., février 1920.
Tobia Bezzola, André Breton. Dossier Dada, Hatje Cantz, 2005, p. 45. [Dossier Breton, F108]
Date de création | Circa février 1920 |
Notes bibliographiques | Paris, 5 fév. 1920, 38 x 28, 4 p. |
Langues | français |
Bibliothèque | |
Modalité d'entrée dans les collections publiques | Achat en 2003. |
Dimensions | 28,00 x 38,00 cm |
Nombre de pages | 4 p. |
Langue originale | français |
Référence | 9025000_106_107_108_109 |
Vente Breton 2003 | Lot 340 |
Mots-clés | Dada, revue, Revue "Dada" |
Catégories | Livres et revues, Revues |
Série | [Archives] Argus de la presse d'André Breton et Louis Aragon [1914-1924] |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101002522 |
Auteurs Francisco Meriano, Nicola Moscardelli, Andrea Francesco Alberto de Chirico, dit Alberto Savinio, Tristan TzaraDessins de Marcel Janco, Oskar Lüthy, Enrico Prampolini, Jean ou Hans ArpÉdité par Tristan Tzara
Revue du mouvement Dada, parue à Zürich puis Paris (1917-1921), sous la direction de Tristan Tzara. Numéro 1 (juillet 1917).
[p. 2]
À l’occasion de l’exposition de gravures, broderies et reliefs dans la Galerie Dada (4 – 29 mai 1917)
L’art est à présent la seule chose construite, accomplie en soi, dont on ne peut plus rien dire, tellement richesse vitalité sens sagesse : comprendre voir. Décrire une fleur – relative poésie plus ou moins fleur de papier. Voir. Jusqu’à ce qu’on ne découvrira les vibrations intimes de la dernière cellule dans un cerveaudieumathématique et l’explication des astronomies primaires : l’essence, on décrira toujours l’impossibilité avec des éléments logiques de la continuelle contradiction marécage d’étoiles et de sonneries inutiles. Crapauds des lampions froids aplatis sur l’intelligence descriptive du ventrerouge. Ce qu’on écrit sur l’art est œuvre d’éducation et dans ce sens elle peut exister. Nous voulons rendre les hommes meilleurs, qu’ils comprennent que la seule fraternité est dans un moment d’intensité où le beau est la vie concentrée sur la hauteur d’un fil de fer montant vers l’éclat, tremblement bleu lié à la terre par nos regards aimants qui couvrent de neige le pic. Le miracle. J’ouvre mon cœur que les hommes soient meilleurs,
Nombre d’artistes ne cherchent plus les solutions dans l’objet et dans les relations de l’extérieur, ils sont cosmiques ou primaires décidés simples sages sérieux. La diversité des artistes d’aujourd’hui serre le jet d’eau dans une grande liberté-cristal, Et leurs efforts créent de nouveaux organismes clairs. Dans le monde pureté avec les transparences et matérialités de la construction cachée d’une simple image qui se forme. Ils continuent la tradition le passé et leur évolution pousse, lente comme un serpent vers les conséquences intérieures, directes, au-delà des surfaces et des réalités.
[p. 4]
contiamoci quanti siamoBien qu’éduqué dans la galanterie,
« signor jocundo, e
sempre de le donne... perfecto amicho
savio e cortese più che bella dama,
je n’ai pas encore réussi à retenir les hoquets de la plus impérieuse nausée, toutes les fois que je me trouve en tête-à-tête avec Euterpe. Mon estomac est encore récalcitrant à la compagnie de cette représentante figurative de l’art des sons dont la seule présence provoque dans mes viscères les mêmes effets et conséquences que le tangage le plus chaloupé de l’escarpolette-vertige de notre enfance.
Souvent on s’est trompé au sujet de la peinture et de la poésie : on s’est toujours trompé au sujet de la musique.
Son développement tardif s’opéra postérieurement à celui de deux autres. Malgré ce généreux handicap elle dépassa ses devancières et arriva, comme dans un fauteuil, au poteau de la bêtise complète et du gros malentendu.
Parmi les pratiquants-musique on n’a jamais signalé un seul esprit clairvoyant. Senza il menomo madore d’affettazione je confesse une aversion naturelle pour tout ce qui touche au monde chromatique.
Grâce à un entraînement intense, je résiste facilement désormais à toute titillation qui ait pour origine un accord ou une mélodie.
[p. 6]
Tout ce qui a trait à cet art décrépit et malfaisant me plonge dans la plus mesquine des tristesses.
Je prends du goût à toute sorte de lectures : une « Histoire de la Musique » m’oblige à un pénible effort. Je rougis de me voir placé dans le louche tableau-vivant des faiseurs de bémol.
Un soir, avant mon coucher, ayant ouvert imprudemment un livre de musique, cela dérangea une sorte d’humeur sereine qui m’est indispensable à cette heure solitaire et précieuse entre toutes et me procura, pendant le sommeil succédant, une enfilé de rêves obscènes et d’une misère angoissante. Aussi je retins l’expérience, et depuis lors, si j’ai à m’occuper de dièses, j’y sacrifie les heures médianes de la journée : il me reste ainsi le temps de me refaire la bouche, par quelque occupation distrayante et des pensées réparatrices.
Telle qu’elle est, la musique est un art insensé et immoral ; exemple de perversité bourgeoise : art à la disposition de tous les vices.
Plus odieuse et plus engluante que la pitié, elle accueille dans ses bras non seulement la veuve et l’orphelin, mais des foules entières de renégats et de gens maudits.
Consolation sournoise à l’usage des hommes tarés, de tous ceux qui portent un poids sur la conscience, qui ont un cancer dans l’âme, de tous les misérables, des soumis, des condamnés-nés.
Art qui flatte et encourage les pires instincts de la foule : miroir impudique de toute l’obscénité d’un monde sans lois ni morale.
Je souligne les deux épisodes de ma vie qui provoquèrent en moi le plus intense et le plus inexprimable dégoût : le premier se rattache à mon enfance, un jour que sous l’instigation d’un marmiton sanguinaire et facétieux j’eus scié le cou à un jeune oison ; le second se rapporte à mon adolescence, un soir que sous la poussée d’un Allemand mélomane j’assistai à une sorte d’orgie théâtrale où les turpitudes sonores de M. Richard Strauss tenaient lieu de débauche.
Au point surtout où elle en est présentement, la musique est une insulte à la dignité de n’importe quel citoyen, aristocrate, bourgeois ou prolétaire, tant soit peu honnête et propre dans son linge et dans ses affaires.
Le charme de l’harmonie est la plus grave atteinte à l’honneur de l’homme libre. Parmi les principales causes de criminalité par dégénérescence il faut placer – en premier lieu la musique : bien avant l’alcoolisme !
Des populations denses de gens idiots, ignorants, sales, malades, dégénérés. entrent dans le Temple de la Musique comme chez eux. Ils s’y trouvent – en effet – parfaitement chez eux, car on y célèbre un culte à la portée de toutes les plus répugnantes misères de l’esprit : c’est l’Assistance Publique pour tout
[p. 8]
le rejet de l’humanité.
Au temps où, sans prévention, je m’abandonnais imprudemment aux enlacements de cette luxure populacière – hélas, trop peu d’années me séparent de cet âge tristissime ! – j’éprouvais infailliblement des réactions pénibles. Le remords m’accablaient – et je n’avais même pas couché avec Aspasie! – Je m’en voulais, je me sentais coupable, je fléchissais sous le poids de mon pêché. Le rictus de la bestialité libidineuse effacé de mon visage, je m’abîmais dans la tristesse, je courbais la tête et pliais les reins, comme la brute qui vient de jouir.
Post coïtum animal triste est !
de la tribu Aranda extrait du volume de poèmes nègres traduits par Tr. Tzara (en préparation)
ici pointes de branches certainement
ici des grains mêlées à la balle certainement sur la place creusée les poser des amas des amas y poser beaucoup d’amas poser
des amas des amas poser
des amas des amas poser
de grands amas poser
profonds amas poser
grands amas poser
sur un amas verser
des noyaux germés des noyaux germés des noyaux germés couchés brunir des noyaux germés couchés brunir des noyaux germés veulent frotter des noyaux germés veulent lécher
ronde celle sur les collines de sable
ronde celle sur le sable
des cosses sont là
avec des cicatrices fouettées il y a beaucoup qui dorment là dans les gousses sont là rangées
avec des cicatrices piquées couchées en ordre en file
« mords, vraiment, ô blanc cacadou
[p. 10]
beaucoup beaucoup mange, vraiment, ô blanc cacadou ».
à maya chrusecz
les ors des 10 heures ont brisé la mort
brûlé la fenêtre en argile et or
séparer le bon de l’eau dans des carrés de cuir et le poisson alerte fixé avec une épingle
cuire des yeux d’or d’insecte
je suis la mauvaise vibration de la chaleur dans les battements du cœur strié
les os sont aussi des cuillères pour ton âme niais nous voulons reconstruire
vert sonore sous porcelaine
dort dans le crâne
et poursuis les petits hommes dans leur voyelle
coupe-les par le train le long de la sonnerie
et poursuis les petits hommes dans leur voyelle
le petit feu dans le calice
et poursuis les petits hommes dans leur voyelle
poursuis les petits les petits hommes dans leur voyelle
à Marcel Janco
sur un clou
machine à coudre décomposée en hauteur déranger les morceaux du noir
voir jaune couler
ton cœur est un œil dans la boite de caoutchouc coller à un collier d’yeux
coller des timbres postes sur tes yeux
partir chevaux norvège serrer
bijoux vers tourner sèche
veux-tu ? pleure ?
lèche le chemin qui monte vers la voix
[p. 12]
Abraham pousse dans le cirque
tabac dans ses os fermente
Abraham pousse dans la cirque
pisse dans les os
les chevaux tournent ont des lampes électriques au lieu des têtes grimpe grimpe grimpe grimpe
archevêque bleu tu es un violon en fer
et glousse glousse
vert
chiffres
(A Tristan Tzara e Marcel Janco poeti di terra lontana).
Hai gli occhi sbandati come le farfalle randagie che si son curvate sui fiori dimessi, perchè han sentito sulle tremule schiene di bambagia le prime carezze del vento spiumato più leggero dei tocchi di campana e più caldo dell’alito della terra bagnata : – e il tuo cappella è un piccolo cielo di cristallo azzuro, sfioccato e cadente come la primavera già tremante dal freddo : – e i tuoi capelli son veramente fioriti di fiori e di spine come le rose sdegnate. Povero flore che non ha più stagione ! (c’è forse uno spillone tra spalla e spalla per un cilizio di tutta passione ?) –
Dove riposerai la bianca fronte se non nell’azzurro davanzale dell’orizzonte che s’avvicina coi mille piedi della pioggia errante fresca a ventaglio, nel trepestio di mille piccole cosine che bruciano al fuoco lento degli occhi che si chiudono prigionieri nel taro delle mani ?
È notte e non è notte : saresti la primavera se le farfalle, fiori di primavera, si posassero sui tuoi capelli ingennamente disciolti : cosi accorata non rinascerai più. Non ci sono che questi tetti slavati goccianti la malinconia più calda che uno scirocco d’amore – e un ricciolo che tentenna sulfa tempia, sottile e leggero come una versa bionda azzurra senza sangue.
Sei tutta senza sangue e senza domani : più lontana della luna che cerca la sua perduta stagione, tu sel il profumo errante d’una bocca dimenticata.
Ma se i tuoi occhi spaventati e distratti, si aprissero un momento, con l’acre gelosia di chi ha tutto perduto, con la spilla del tuo sguardo più profondo degli abissi che abbiamo insieme cercati, saprei disegnare sulle tue guancie di fragile porcellana azzurata, un monte un lago un cipresso e un fiore, per darti uno specchio e un cuore, o amore del più alto balcone e del più lontano giardino.
[p. 14]
Ma è notte e non è notte : e le parole cadono cosi sonnolente che tu t’illudi in una nuova pioggia di fiori piumati di vento.
Richiudi gli occhi e dormi il tuo sonno eternamente bambino.
nerfs zigzagués en harmonica cosmique tire tire la ligne à travers feuillage et pauses
dans la lumière noire l’œuf chaude et malade-joyeuse allonge le grillage pour lui :
l’art est stabile sensibilité sérieux compte du temps feuilles et points sériosité des nécessités immuables dans la fantaisie rangée
grand règle
vif reglé
il a fait des sculptures de surface jusqu’à lui on faisait des superpositions de corps et employa le fil de fer comme dessin dans l’espace (pour la première fois) la partie supérieure de la construction 3 donne la possibilité à la matière de montrer sa vie fil de fer tremble sensible lune soleil hippocampe bleu au fond de la mer
il fait des reliefs pour être construits dans le mûr totalité architecturale productive protestation contre le cadre et le baroque
poursuit la tradition de l’art pur après 5 siècles de sirupeuse rêverie directe réalité spécialisation sans influences extérieures ni compromis
verticale joie je nomme naïveté la vue de l’objet : même dans l’âme dans le sang douloureux souvenir du fer de la maladie de la pierre de l’étoffe de la pluie des violons des soldats des meubles du feu
qui poussèrent dans les siècles passés
rouillé religieux amer
clair ordre dans le complexe total riche
sans transformation, sans décomposition : directe clair ordre réalité
tableaux : avec les éléments purs : couleurs dans la forme ligne point surface nécessité
dans son ordre : lutte contre son tempérament
squelette-arbre-allumettes frotte humanité
partagée en plans larges bandes grandes
là où les sondes et la fumée sont des pinceaux et le cristal se dissout en mouvement
[p. 16]
L’ÉCOLE DE DANSE LABAN : montra dernièrement son activité multiple et équilibrée. Mary Wiegmann : finesse grand léger créatrice d’abstraites notions d’expression sans musique – pures. Vase pour les vibrations du silence. Mme S. Perrottet fait chanter les pauses d’une infinie et sage sensibilité. Calme fiévreux du blanc le plus intérieur, K, Wulff, H. Langwara montrent de l’entendement pour la ligne large puissante. Mlle. S. Taeuber : bizarrerie délirante dans l’araigné de la main vibre rythme rapidement ascendant vers le paroxysme d’une démence goguenarde capricieuse belle. Costume de H. Arp. Dans un autre genre – enfantin aigu et trop harmonieux, giratoire – et avec plus de liberté gracieuse la première – se relevèrent Mlles. C. Walther et Macciachini, Les costumes que Mlle Chrusecz fait pour l’école : forme et couleur dans la pureté du rythme ; sévère nécessité ligne droite clarté chaude simple.
« DIE BIOLOGIE DES KRIEGES » par le professeur Nicolai (Orell Füssli & Co., Zurich) lire cette œuvre courageuse, consciente, révolutionnaire, absolue, claire.
H. GUILBEAUX salue aussi la révolution russe. Dans un article de journal versifié. Le pathétique douillet de ce monsieur s’élargit béatement dans un état de dilettantisme sentimental et médiocre-parfumé.
A PROPOS DE LA POÉSIE SIMULTANÉE. Une Rectification.
Le comité de l’association ART ET LIBERTÉ qui s’est affirmée : novatrice et généreuse, et qu’on doit louer pour son énergie mise au service des jeunes, publie dans le No. 44 du « Petit Messager des Arts et des Artistes » une communication sur son activité. A la troisième séance donnée par cette société à la Galerie Lévesque le 18 mars 1917, on interpréta un poème simultané par Sébastien Voirol. On écrit à ce propos dans l’exposé : « Cette forme nouvelle était pour la première fois, présentée à la scène ».
Nous faisons savoir que la première réalisation scénique du poème simultané fut faite sous l’initiative et sous la direction de Tristan Tzara à une soirée du CABARET VOLTAIRE le 31 MARS 1916. Ce fait a été accentué dans la publication, CABARET VOLTAIRE parue le 15 mai 1916.
Le poème « L’amiral cherche une maison à louer » fut arrangé par Tzara. Le 14 juillet 1916 à l’occasion de la première soirée de manifestation Dada, donnée à la « Waag » on interpréta devant quelques centaines d’assistants « La fièvre puerpérale », poème simultané à 4 voix par Tzara. Le 28 avril 1917 à l’occasion de la IIIe Soirée de la Galerie Dada on exécuta : « Froid lumière » poème à 7 voix par le même auteur.
[p. 17]
F. GLAUSER, « poète » (sentimental) n’a rien de commun avec le mouvement dada.
L’ANTHOLOGIE DADA paraît en automne sous la direction de Tr. Tzara.
NOUS PUBLIERONS des traductions du grand poète russe Andrej Bjelij qui a fait pour la première fois des poésies abstraites en donnant aux sons de nouvelles valeurs – primitives libres, détachées de leur sens conventionnel.
NORD-SUD, (revue littéraire, directeur : Pierre Reverdy. Abonnements 6 frs. Paris (18) 12, rue Cortot). L’excellente revue parisienne publie dans le No. 3 un article clair sur le cubisme. No. 4-5 : des poèmes de Reverdy, Apollinaire, Dermée, Jacob, Huidobro, Pieux, Grey, Tzara.
SIC, sons idées couleurs formes, Directeur : Pierre Albert Birot. Abonnements 5 frs. Paris, 37, Rue de la Tombe-Issoire
PAGINE, revista mensile. Abbonamento : Lire 2.50, Napoli-Vomero, Parco Anttonio Vila Giovene.
LA BRIGATA, Direzione : Bino Binazzi e Francesco Meriano. Abbonamento Lire 2.50. Bologna, Via Emilia 643.
LA DIANA, Direzione : Gherardo Marone, Napoli, Via Duomo 33.
ITALIA FUTURISTA, Direzione : H. Ginna e E. Settimelli, Firenze, Via Brunelleschi 2.
GUILLAUME APOLLINAIRE : Le poète assassiné (l’Édition) frs. 3.50.
PIERRE REVERDY : Quelques poèmes (librairie Monnier),
FILIPPO DE PISIS : Emporio.
NICOLA MOSCARDELLI : Tattuaggi (La Voce) Lire 3.
FRANCESCO MERIANO : Equattore Notturno (Poesia) Lire 2.50.
PREMIER ALBUM DE SCULPTURES NÈGRES (chez Paul Guillaume) 50 frs.
MARCEL JANCO : Album, 8 gravures sur bois avec un poème par Tristan Tzara 75 frs.
TRISTAN TZARA : La première aventure céleste de Mr. Antipyrine, bois par M. Janco 2 F. Edit. de luxe 10 frs.
R. HULSENBECK : Phantastische Gebete, Holzschnitte von H. Arp , 3 frs.
A PARAÎTRE :
ANTHOLOGIE DADA
GUILLAUME APOLLINAIRE : Calligrammes (Mercure de France).
TRISTAN TZARA : Quelques poèmes, bois par H. Arp.
MAX JACOB : Cornet à dés
F. LEFÈVRE : La jeune poésie française.
GALERIE PAUL GUILLAUME, Paris 16, avenue de Villiers, Œuvres de Dérain, Matisse, Picasso, Cézanne, Modigliani, Chirico, Sculptures nègres.
[p. 18]
GALERIE DADA
Am 17. März wurde unter Leitung von Tr. Tzara und H. Ball die Galerie Dada in Zürich, Bahnhofstrasse 19, eröffnet. Ihr Zweck war, den Dadaismus durch eine Wahl von ausgesprochenen Werken verständlich zu machen, und den Künstlern aus Kriegführenden Ländern die Möglichkeit zur Verständigung zu geben. Politik und Kunst sind verschiedene Dinge. Kunst wirkt rein und moralisch, wenn sie intensiv und direkt dem Beschauer Freude und Güte gibt.
17. März — 30. April : STURM-AUSSTELLUNG in 2 Serien (A. Bloch, Campendonk, J. van Heemskerck, J. Itten, Kandinsky, P. Klee, Kokoschka, O. Kubin, C. Mense, G. Muche, G. Münter, M. Uhden, N. Walden.)
4.-29. Mai : Ausstellung von GRAPHIK, BRODERIE, RELIEF (H. Arp, F. Baumann G. de Chirico, L. Feininger, G. Goetz, W. Helbig, M. Janco, P. Klee, O. Lüthy, A. Macke. J. Modigliani, Nadelmann, E. Prampolini, O. von Rees, Mme van Rees, H. von Rebay, H. Richter, A. Segall, M. Slodki, J. von Tscharner, Kinderzeichnungen).
Führungen durch die Galerie von H. Arp, M. Janco, L. H. Neitzel, H. Ball, Tr. Tzara. Vortäge : Dr W. Jollos (P. Klee), Tr. Tzara (l’expressionisme et l’art abstrait ; sur l’art nouveau). H. Ball (Kandinsky).
Die Galerie veranstaltete 6 Soiréen (Eröffnungsfeier ; Sturm-Soirée ; Abend neuer Kunst ; Alte und neue Kunst ; Wiederholung dieser Soirée ; Soirée H. Heusser) an denen sich folgende Künstler beteiligten : F. Hardekopf (eigene Prosa), A. Ehrenstein (eigene Verse ; über Kokoschka), Tr. Tzara (Negerverse in eigener Uebersetzung : Froid - lumière, poème simultané récité par 7 personnes, aus Rutebœuf, Nostradamus, Savinio, eigene Verse), M. Janco (über eigene Reliefs ; Principes d’architecture ancienne et le cubisme), G. Gretor, H. Arp (aus Dürer, Böhme, eigene Verse), H. Ball (aus Marinetti, Kandinky, A. Aegidius, eigene Verse), E. Hennings (aus Schwester Mechtild, eigene Werke), B. Goetz, O. Jaques (aus Novalis), A. Spa (aus da Todi, C. Alvaro, Cl. Rebora, M. d' Arezzo, F. Meriano), S. Taeuber (Tanz mit Masken von H. Arp), Cl. Walther (expressionistische Tänze), H. Heusser (eigene Compositionen für Klavier, Gesang, Harmonium), S. Perrottet (Compositionen von Schönberg, R. von Laban und Perrottet für Klavier und Violine), H. S. Sulzberger (eigene Compositionen), K. Wulf, E. Kaeser, Negertänze (Masken von M. Janco). Es wurde « Sphinx und Strohmann » Kuriosum von O. Kokoschka in Masken und Inscenierungen von M. Janco gespielt.
Die Galerie schloss am 1. Juni ihre Räume
H. Arp : broderie
Tristan Tzara : Note 18 sur l'art
Francesco Meriano : Walk
M. Janco : bois
Alberto Savinio : Un vomissement musical
O. Lüthy : Madonna
H. Arp : bois
Tristan Tzara : Chanson du cacadou
M. Janco : Relief A7
Tristan Tzara : Pays voir blanc
– Saut blanc cristal
E. Prampolini : bois
Nicola Moscardelli : Piume
M. Janco : Construction 3
Tristan Tzara : Marcel Janco
H. Arp : bois
Notes
À paraître
Galerie Dada
Notes bibliographiques | Zurich, s.é., 1917, in-4° broché |
Volume | 1 |
Date d'édition | 1917 |
Édition | édition originale |
Langues | français, allemand, italien |
Dimensions | 20,00 x 23,00 cm |
Nombre de pages | 18 |
Éditeur | Sans éditeur |
Mots-clés | Dada, revue, Revue "Dada" |
Catégories | Revues |
Série | [Revue] Dada |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101000412 |
Auteur Asté d'EsparbèsPersonne citée Georges Courteline
Entretien de Georges Courteline avec Asté d'Esparbès, publié dans Comœdia, le 6 avril 1920.
Dans cette entrevue menée par Asté d’Esparbès, Georges Courteline est convoqué comme une figure d’autorité colérique qui répond aux questions convenues du journaliste, sur la décadence du théâtre contemporain tout d’abord. On en vient très vite à la question qui fâche : « Et que pensez-vous du cubisme et du dadaïsme ? ». Alors la voix de Courteline se fait tonitruante et il déplore qu’ils aient « pondu des choses sans nom », que les dadaïstes soient « des marchands de démence, des entrepreneurs de folie ! » organisant des « séances d’élucubrations malsaines ». Pourtant on peut sauver une « recherche de style », convient-il : « Je veux bien croire que l’on aboutira à quelque chose. »
Le numéro complet peut être consulté sur le site de Gallica. [Atelier André Breton, 2023]
Date de création | 06/04/1920 |
Notes bibliographiques | Ts, deux pages. |
Langues | français |
Bibliothèque | |
Modalité d'entrée dans les collections publiques | Achat en 2003. |
Nombre de pages | 2 p. |
Référence | 9025000_104_105 |
Vente Breton 2003 | Lot 340 |
Mots-clés | Dada, Revue "Dada" |
Catégories | Archives diverses, Coupures de presse |
Série | [Archives] Argus de la presse d'André Breton et Louis Aragon [1914-1924] |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101002521 |
Personnes citées Louis Aragon, Céline Arnauld, Paul Dermée, Georges Ribemont-Dessaignes, André Breton, Paul Éluard, Francis Picabia, Philippe Soupault, Tristan Tzara
Feuille vierge avec papier à en-tête du mouvement Dada (circa début 1920).
Papier à en-tête imprimé début 1920 aux premiers temps de l'épisode parisien de Dada, à l'initiative de Tristan Tzara. Il regroupe toutes les revues affiliées à Dada, à savoir Dada, DOH, Littérature, M'amenez-y, Proverbe, 391, et Z. Breton a servi d'impresario entre Hilsum et Tzara, aussi la librairie Au Sans Pareil est-elle dépositaire de toutes ces revues dadaïstes. Breton a utilisé ce papier, par exemple, pour une lettre assez lasse adressée à Tzara : il raye la mention du mouvement, sur l'avenir duquel il émet de sérieux doutes... (Sanouillet, Dada à Paris, pièce n°149). [Site André Breton, 2023]
Date de création | sd [début 1920] |
Notes bibliographiques | Ts, encre noire - une feuille 21 x 27 cm avec papier à entête du mouvement Dada. |
Langues | français |
Bibliothèque | |
Modalité d'entrée dans les collections publiques | Achat en 2003 |
Dimensions | 21,00 x 27,00 cm |
Nombre de pages | 1 p. |
Référence | 9025000_96 |
Mots-clés | correspondance, Dada, lettre, Revue "Dada", Revue "Littérature" |
Catégories | Archives, Archives diverses |
Série | [Archives] Argus de la presse d'André Breton et Louis Aragon [1914-1924] |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101002506 |