Descriptif
Huile sur toile de 1934 par Jindrich Styrsky, artiste surréaliste tchèque proche de Toyen.
Peinture signée et datée en bas à droite : « Styrsky 34. »
En 1934, l'année où Toyen peignit Prométhée enchaîné, Styrsky « grand compagnon de son aventure spirituelle et dont l'œuvre plastique, ici trop peu connue, durant des années fit luminaire avec la sienne » (André Breton, Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, p. 209) créa toute une série d'œuvres intitulées Koreny (Racine), dont celle appartenant à la collection André Breton. Ces œuvres sont reproduites dans l'ouvrage de Vitezlav Nezval et Karel Teige, Styrsky a Toyen.
« On chercherait vainement dans l'œuvre de Styrsky, que la mort emporta en 1942, une seule concession au goût du jour ou la pression du milieu. Révolutionnaire, il a rejeté la tyrannie des faux révolutionnaires acharnés à parer leur obscurantisme d'oripeaux qui leur semblent nouveaux, parce que, chercheur, il s'oppose à toute contrainte imposée au nom d'intérêts prétendus supérieurs. Ce pressant besoin de libération l'a fait passer en trombe à travers le cubisme et l'abstractivisme pour se reconnaître surréaliste. L'occupation de la Tchécoslovaquie par Hitler et la guerre ne l'ont pas fait dévier de sa route confondue avec celle de la révolution. Toute recherche désintéressée fut en effet toujours la cause de l'émancipation totale de l'homme, à l'inverse des recherches techniques trop souvent orientées vers la satisfaction des nécessités des maîtres et, par suite, opposées, au moins dans leurs résultats actuels, à la libération de l'homme qu'on prétend maintenir dans un éternel esclavage. »
Benjamin Péret (Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, Styrsky, Toyen, Heisler, 1982, p. 87). [catalogue de la vente, 2003]
Peint fin 1934, Racines fait partie d’une série d’huiles sur toile au titre identique terminée au moment où Styrsky participe à la fondation du mouvement surréaliste en Tchécoslovaquie. Toutes se trouvent désormais dans des collections variées, comme celle de la Galerie nationale de Prague. Offerte en cadeau par Styrsky à André Breton, cette peinture est exposée lors de la première exposition surréaliste internationale qu’organisent Breton et Roland Penrose à Londres en 1936.
L’idée de cette série vint à Styrsky, fasciné par les liens des racines sur le sol de la forêt, lors d’un été passé dans les collines de la Sumava en Bohême. A cette époque, il commence à s’intéresser au rôle que jouent les illusions et les hallucinations dans les créations surréalistes. En observant ces racines, il y voit des formes érotiques et biomorphiques qui viendront peupler ses peintures. Sortie du style de l’artificialisme qui caractérisait alors les œuvres de Styrsky, Racines exprime la revendication d’André Breton : « On finira bien par admettre, en effet, que tout fait image et que le moindre objet, auquel n’est pas assigné un rôle symbolique particulier, est susceptible de figurer n’importe quoi. » (Les Vases communicants, 1932)
L’écrivain d’avant-garde Vitezslav Nezval, co-fondateur du mouvement surréaliste en Tchécoslovaquie, suit les idées de Breton. Il invente même cette formule : « illusion d’objet hallucinatoire » pour décrire la série de Styrsky, ajoutant ainsi une nouvelle terminologie au lexique des surréalistes parisiens. Au fil de sa description, Nezval précise : « La façon dont ces Racines sont peintes laisse supposer qu’elles pourraient être remplacées par des vraies racines : en effet, placées sous une lumière qui pourrait être alternativement la lumière du lever de soleil et la lumière de la lune, on conçoit aisément leur substitution par des objets ; de fait, elles forment des "objets hallucinatoires" qui transmettent l’idée, illusoire, qu’elles sont la source d’une forte stimulation érotique. Toutes les racines ne sont pas à chaque fois bien sûr, mais au moins dans une peinture, un couple d’amoureux pris dans leur étreinte, elles forment une paire de cisailles voraces, créatures carnivores d’une nature sexuelle - en somme, des « êtres hybrides ». (V. Nezval, "Prvni vystava surreslim v Praze", 1935, in Manifesty, eseje a kriticke, p. 163)
Les Racines de Styrsky furent interprétées différemment par ses camarades surréalistes tchèques, et Nezval observe : « Lorsqu’on entend les mots d’André Breton à propos de la "beauté convulsive, magique circonstancielle", rien ne vient plus rapidement à l’esprit que ces racines en plein ciel exprimant le drame éphémère des étreintes les plus violentes dans un endroit inaccessible et désolé. Bien qu’un certain nombre d’interprétations diverses fut petit à petit exprimé parmi mes amis lorsqu’ils ont observé cette peinture en ma compagnie ; différant seulement sur le nombre de racines entremêlées, l’évidence du sens amoureux de l’objet hallucinatoire demeura intact. » (V. Nezval "Uvodni slovo", in V. Nezval et K. Teige, Styrsky a Toyen, Prague, 1938, p. 13) [catalogue Sotheby’s, novembre 2014, traduction Benoît Piketty, site André Breton, 2015] [catalogue de la vente, 2003]
Expositions
- Londres, New Burlington Galleries, The International Surrealist Exhibition (préface d'André Breton), 1936, n° 338
- Paris, Galerie des Beaux-Arts, Exposition internationale du surréalisme, 1938, n° 206
- Paris, Galerie Nina Dausset, Jindrich Styrsky, 1948, n° 30
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991
- Prague, Galerie hlavniko mesta Prahy, Cesky Surrealismus, 1929-1953, 1996, rep.p. 114 (étiquette au dos)
- Dijon, Musée des Beaux-Arts, Prague, Capitale secrète des avant-gardes, 1900-1938, 1997, rep. p. 258 (étiquette au dos)
- Paris, Musée d'art moderne/Centre Georges Pompidou, La révolution surréaliste, 2002, rep.p. 224, p. 441
- Düsseldorf, K20 Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Surrealismus 1919-1944, 2002, rep. p. 230, 463
- Prague, Dům U Kamenného zvonu (Stone Bell House), Jindřich Štyrský (1899-1942), 2007
- Berlin, Wilhelm-Hack-Museum, Against all reason. Paris-Prague Surrealism, 2009-10
- Houston, Museum of Fine Arts of Houston [collection De Menil], New Formations: Czech Avant-Garde Art and Modern Glass from the Roy and Mary Cullen Collection, 2011, rep. p. XXX
Bibliographie
-Vítězlav Nezval (ed.) Surrealismus, Prague, 1936, n.p., rep.
- Vitezlav Nezval, Karel Teige, Styrsky a Toyen, Brno, Fr. Borovy v Praze, 1938, rep.s.p., n° 64
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991, rep. p. 320
- Lenka Bydovská & Karel Srp, Jindřich Štyrský, Prague, 2007, p. 254, rep. 336, rep. pp. 257, 260, 262, cf p. 524
- Houston, The Museum of Fine Arts [collection De Menil], New Formations, 2011, rep. p. 169
- Sothebys, catalogue, Collection Roy and Mary Cullen, Londres, novembre 2014, lot 19
Date de création | 1934 |
Langues | français |
Notes | 46 x 82 cm (18 1/8 x 32 1/4 in.)
Huile sur toile |
Provenance | Don de l'artiste, 1935 |
Lieu d'origine |
|
Collection particulière | Ancienne collection Roy et Mary Cullen, Houston, Texas, CzSty0136 |
Dimensions | 46,00 x 82,00 cm |
Référence | 2139000 |
Vente Breton 2003 | Lot 4078 |
Mots-clés | exposition, peinture, Tchécoslovaquie |
Catégories | Beaux-Arts, Tableaux |
Série | [Archives] Surréalistes tchèques |
Expositions | 1936, International Exhibition of Surrealism, London
, 1938, Exposition internationale du surréalisme
, André Breton, La Beauté convulsive
, La Révolution surréaliste, 2002
, Galerie Anne-Sarah Bénichou | Hasards exquis – une exposition pissenlit
, Surrealismus 1914-1944
|
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100363510 |
Lieu d'origine

Lieux d'exposition

Notice reliée à :
1 Œuvre
|
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
-
Marcel Duchamp, Paul Klee, Jacqueline Lamba, Dora Maar, René Magritte, André Masson, Joan Miró, Richard Oelze, Wolfgang Paalen, Roland Penrose, Francis Picabia, Pablo Picasso, John Selby Bigge, Jindrich Styrsky, Yves Tanguy, Julian TrevelyanChancery
Deux photographies prises pendant l'exposition internationale du surréalisme à Londres en 1936, préfacée par André Breton.
Deux images, une notice descriptive.
Descriptif
Sculpture d'Alberto Giacometti datée de 1930-1931 et placée le long du mur de l'atelier d'André Breton.
Expositions
- Paris, Musée national d'art moderne - Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991.
- Alberto Giacometti : la collection du Centre Georges Pompidou, Musée national d'art moderne : Saint-Étienne (France), Musée d'art Moderne de Saint-Étienne Métropole, 23 mars 1999-27 juin 1999
- La Révolution surréaliste : Paris (France), Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle, 27 février 2002-24 juin 2002 // Düsseldorf (Allemagne), Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, 17 juillet 2002-24 novembre 2002
- Le surréalisme et l'objet : Paris (France), Centre Pompidou, 30 octobre 2013-03 mars 2014 // Washington (États-Unis), Hirshhorn Museum and Sculpture Garden Smithsonian Institution, 03 avril 2014-03 août 2014
- Alberto Giacometti - André Breton, Amitiés surréalistes, institut Giacometti, Paris, France, du 19 janvier au 10 avril 2022.
Dans le cadre du centenaire du Manifeste du surréalisme, cet objet est exposé au MNAM Centre Pompidou pour l'exposition Le Surréalisme d'abord et toujours. Voir le champ Exposition de cette notice. [site André Breton, 2024]
Bibliographie
- André Breton, Le Surréalisme et la peinture, Paris, Gallimard, 1965, rep. p. 72.
- Paris, Musée national d'art moderne - Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991, rep. p. 287
- Didier Ottinger (dir.), Dictionnaire de l'objet surréaliste, Paris, Gallimard/Musée national d'art moderne-Centre Pompidou, 2013, p. 25-27, rep. p. 26
- Serena Bucalo-Mussely (dir.), Alberto Giacometti - André Breton, Amitiés surréalistes, institut Giacometti, Paris et éditions Fage, Paris, 2022, rep.
- Didier Ottinger et Marie Sarré, Le Surréalisme d'abord et toujours, Paris, Centre Pompidou, 2024, rep. p. 159
Date de création | 1930 - 1931 |
Notes | 60,4 x 36,5 x 34 cm
Bois, fer et corde |
Provenance | sl |
Lieu d'origine |
|
Musée | Musée national d'Art moderne, Centre Pompidou, Paris : AM 1996-205 |
Dimensions | 60,40 x 36,50 x 34,00 cm |
Crédit | © succession Giacometti, FAAG, ADAGP, 2013 |
Référence | Acquisition_1996_205 |
Mots-clés | mur de l'atelier, sculpture, érotisme |
Catégories | Sculptures et Boîtes |
Série | 1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou |
Expositions | 1959, Exposition InteRnatiOnale du Surréalisme EROS
, André Breton, La Beauté convulsive
, La Révolution surréaliste, 2002
, Le Surréalisme et l'objet
, Alberto Giacometti - André Breton, Amitiés surréalistes
, Surréalisme..., MNAM Centre Pompidou | Centenaire du Manifeste du surréalisme
|
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100100450 |
Lieu d'origine

Lieux d'exposition

Notice reliée à :
1 Œuvre
|
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
Descriptif
Huile sur toile datée de 1925, acquise par André Breton lors de la vente de la collection Duchamp en 1926.
Signé en bas à gauche : Francis Picabia.
« Picabia surréaliste se situe dans le domaine de l'automatisme rythmique, générateur de signes, et paraît s'attacher plus à l'action de peindre qu'à l'œuvre achevée. La Femme à l'ombrelle que la galerie surréaliste expose dans sa vitrine est un exemple de cet automatisme rythmique qui laisse toute liberté à la main pour tracer des lignes, des cercles, des pointillés, des zigzag, des taches. Il en va de même pour une des toiles préférées de Breton, Après la pluie, qu'il conserva toujours dans sa collection et qu'il reproduisit en 1928 dans son livre Le surréalisme et la peinture. » Maria Lluïsa Borràs (Picabia, Paris, Albin Michel, 1985, p. 289).
L'attachement de Breton à cette œuvre, acquise lors de la vente aux enchères de la collection Duchamp en 1926, est à la mesure de la haute estime qu'il manifestait à l'égard de l'artiste. Dans « Lâchez tout », article publié dans la revue Littérature du 1er avril 1922, André Breton écrivait : « J'aime et j'admire profondément Francis Picabia et l'on peut sans m'offenser rééditer quelques boutades de lui sur mon compte. »
« La belle vie a regardé, regarde et regardera par les fenêtres que Picabia a ouvertes si souvent à l'improviste, mais alors à une sorte d'improviste royal, lui tout seul, si alerte que d'un instant à l'autre on serait bien en peine de dire à quel étage il est de la maison. De la maison qui tourne pour recevoir toujours de face le soleil. La jeunesse de ce siècle aura coïncidé avec les fêtes que Picabia lui donnait et dont la seule règle fut de tendre à les rompre dans toutes les directions les cordes du possible, de se refuser à toute autre chose qu'à provoquer l'interrogation inépuisable du sphinx et de se maintenir en posture de deviner. Durant des années, chaque nouvelle œuvre de lui fut un défi somptueux au déjà ressenti, au prévu, au permis, une merveille d'irrévérence, une quête toujours heureuse de ce qui peut faire fusée dans l'inconnu. » André Breton (Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, p. 221).
Expositions
- Paris, Galerie Th. Briant, Francis Picabia, 1928, n° 45
- Londres, New Burlington Galleries, The International Surrealist Exhibition (préface d'André Breton), 1936, n° 289
- Paris, Galerie René Drouin, Picabia, 50 ans de plaisirs, 1949, n° 41
- Paris, Galerie Daniel Cordier, Exposition internationale du surréalisme, 1959-1960, s.p., s. n°
- Marseille, Musée Cantini, Picabia, 1962, n° 47
- Paris, Galeries Nationales du Grand Palais, Picabia, 1976, rep.p. 134, n° 151, p. 188
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991
- Paris, Pavillon des Arts, Le surréalisme et l'amour, rep.p. 89, n° 121
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, La révolution surréaliste, 2002, rep.p. 142
- Düsseldorf, K20 Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Surrealismus, 1919-1944, 2002, rep.p. 146, p. 462
Dans le cadre du centenaire du Manifeste du surréalisme, cet objet est exposé au MNAM Centre Pompidou pour l'exposition Le Surréalisme d'abord et toujours. Voir le champ Exposition de cette notice. [site André Breton, 2024]
Bibliographie
- Paris, Hôtel Drouot, Catalogue des tableaux, aquarelles et dessins par Francis Picabia, appartenant à M. Marcel Duchamp et dont la Vente aux enchères publiques aura lieu à Paris, Hôtel Drouot, salle n° 10, le lundi 8 mars 1926 à deux heures très précises, Me. Alph. Bellier, Commissaire-Priseur, rep.s.p., n° 74
- Paris, Galerie van Leer, « Exposition Picabia » (annonce publicitaire de l'exposition), in : La révolution surréaliste, troisième année, n° 9-10, 1er octobre 1927, rep.s.p.
- André Breton, Le surréalisme et la peinture, Paris, nrf, 1928, rep.s.p.
- Maria Lluïsa Borràs, Picabia, Paris, Albin Michel, 1985, rep. n° 554, n° 404, p. 289
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991, rep.p. 165
- Suzanne Duco-Nouhaud, L'apport du surréalisme chez Yves Laloy (1920-1999), Symbolisme et magie picturale, Mémoire de D.E.A., Histoire de l'Art Contemporain, sous la direction du Professeur Serge Lemoine, volume II, Paris, Université de Paris IV, 2000, document n° 9
- Didier Ottinger et Marie Sarré, Le Surréalisme d'abord et toujours, Paris, Centre Pompidou, 2024, rep. p. 151
Date de création | 1925 |
Date d'édition | 1925 |
Langues | français |
Notes | 116 x 115 cm (45 5/8 x 45 1 1/4 in.) - Ripolin sur toile |
Provenance | Ancienne collection Marcel Duchamp |
Musée | Musée d'Art moderne de Paris : AMVP 3035 |
Modalité d'entrée dans les collections publiques | Musée d'Art moderne, Paris |
Crédit | © ADAGP, Paris, 2005. |
Vente Breton 2003 | Lot 4393 |
Mots-clés | peinture |
Catégories | Tableaux |
Série | 1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou |
Expositions | 1936, International Exhibition of Surrealism, London
, 1959, Exposition InteRnatiOnale du Surréalisme EROS
, André Breton, La Beauté convulsive
, La Révolution surréaliste, 2002
, Surréalisme..., MNAM Centre Pompidou | Centenaire du Manifeste du surréalisme
, Surrealismus 1914-1944
|
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100256590 |
Lieux d'exposition

Descriptif
Huile sur toile de 1933 reprenant le personnage de Monsieur K., figure satirique inventée par Alfred Jarry.
Signée et datée en bas à droite : « Victor Brauner 1934 » ; signée au dos en haut à droite : « Brauner » ; sur le châssis, écrit à la main par l'artiste, « Analogie des événements ».
« Botte rose blanche
» tel est le vers sur la fraîcheur ou le parfum duquel, en rêve, la nuit dernière, attirait mon attention Victor Hugo ressemblant fort à ce Bonnet, inculpé de l'assassinat d'une foraine, qui passe actuellement en jugement.
» Comme je m'étais endormi en songeant à Victor Brauner et aux quelques mots de présentation qu'exigeait de moi la très prochaine exposition de ses toiles, je pense que Botte rose blanche exprime synthétiquement le goût que je puis avoir de celles-ci (la légère altération auditive : Brauner - Bonnet, et la persistance du prénom : Victor, permettant à elles seules, L'identification). Ce qui m'enchante ce matin est de garder intacte la sensation de plaisir que me causa ce vers, extrait savamment par Victor Hugo d'un long poème que j'ai oublié. Cette sensation est le type même de celles que fournit, dans les états troubles de la conscience, la perception interne et sur l'importance desquelles Freud a vivement insisté. Elle me donne la mesure du pouvoir inconscient que peut exercer sur moi l'œuvre de Brauner. Cette œuvre est donc de nature à provoquer en moi une modification appréciable de la force énergétique. Très au-delà de toute considération d'agrément ou de désagrément immédiat (tant pis pour qui répugnerait ici, à la place d'un visage, à découvrir un crapaud), une telle aptitude est la seule qui compte, c'est en elle seule que l'art peut placer son critérium d'authenticité.
» L'imagination chez Brauner est violemment déchaînée ; elle brûle et tord les filières par lesquelles le surréalisme même est tenté parfois de faire passer, à des fins systématiques d'ailleurs admissibles. La grande marmite nocturne et immémoriale gronde au loin et à chaque coup de gong frappé - c'est son couvercle qui bat - glissent par l'entrebâillement toutes sortes d'êtres et d'objets douteux qui se répandent dans la campagne mentale.
» Cervelle de chat, plumes de paons, trognons de choux, coquilles d'œufs, agate, scrupules de loup se sont étroitement unis à toupie, cabine de bain, yeux de verre, portemanteau, boîte d'allumettes, scaphandre ressortissant au pire scabreux moderne pour parfaire une substance émanant véritablement de l'inconscient collectif. Cette substance phosphorique est celle des personnages de Brauner. Le hiératique, le fantomatique et l'automatique qui se les disputent ne sont pas pour nous faire oublier la grande et primitive inquiétude dont ils sont issus : le désir et la peur président en effet, excellence, au jeu qu'ils mènent avec nous, dans le cercle visuel très inquiétant où l'apparition lutte crépusculairement avec l'apparence. Il s'agit de savoir à chaque seconde qui l'emportera de l'instinct sexuel et de l'instinct de mort. La peinture remarquablement libre de Brauner nous fait assister, peut-être comme aucune autre, à ce combat singulier.
» Ne fût-ce que par là, cette peinture pourrait prétendre à la plus haute valeur sociale. Je dis qu'elle nous dédommagerait à elle seule, sur le plan social de l'outrecuidance d'une prétendue peinture de propagande révolutionnaire (petite sortie d'usine avec faucille et marteau dans le ciel). La peinture de Brauner est armée et, en marge de ce qui s'y déroule manifestement, s'exalte toujours le dernier épisode d'un combat de rues, dont il faut que toutes les puissances d'asservissement humain sortent domptées. Monsieur K... barré de décorations, de messes, de prostituées et de mitrailleuses, ne campe pas en vain à l'entrée de cette exposition, un ventre comparable à celui qu'Alfred Jarry avait déjà tatoué d'une cible. Cette image, en se précisant, a depuis longtemps cessé de nous faire rire. La vision de Brauner, à tout coup, l'atteint en plein centre d'une balle. » André Breton (Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, p. 121-122).
« Le personnage de Jarry, qui a eu une si grande importance pour les surréalistes, a aussi fasciné Victor Brauner, mais c'est surtout dans L'étrange cas de M. K. et dans Force de concentration de M. K. qu'il l'a personnifié avec le plus de vigueur. Représenté de préférence nu avec les insignes de sa puissance : décorations, revolver, à la place du sexe et du cerveau, ridicule, mais terrifiant, M. K. ne prend pas seulement tous les aspects des pouvoirs de la société : militaire, banquier, propriétaire, policier, serviteur de l'église, il est partout et ce peut être tout aussi bien l'individu anonyme et inoffensif que nous côtoyons quotidiennement. »
(Paris, Musée national d'art moderne, Victor Brauner, 1972, p. 93).
Expositions
- Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, Exposition Minotaure, 1934, n° 20.
- Paris, Galerie Pierre, Exposition Victor Brauner (présentation d'André Breton), 1934, n° 1
- Hannover, Kestner-Gesellschaft Hannover, Victor Brauner, 1965, rep.p. 21, n° 21
- Wien, Museum des 20. Jahrhunderts, Viktor Brauner, 1965, rep.p. 13, n° 21
- Amsterdam, Stedelijk Museum, Victor Brauner, 1965/1966, rep.s.p., n° 16
- Paris, Musée national d'art moderne, Victor Brauner, 1972, n° 19, p. 93
- Frankfurt, Schirn Kunsthalle, Die Surrealisten, 1989, rep.p. 220, p. 406
- Milano, Palazzo Reale, I surrealisti, 1989, rep.p. 349, p. 622
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, La beauté convulsive, 1991
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, Face à l'histoire, 1933-1996, 1996-1997, rep.p. 172, p. 610
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, La Révolution surréaliste, 2002, rep.p. 226, p. 433
- Düsseldorf, K20 Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Surrealismus 1919-1944, 2002, rep.p. 232
- Salzburg, MdM Rupertinum, Victor Brauner "Der fantastische Bilderbogen", 20 mars 2004-06 juin 2004
- Mamiano di Traversetolo (Italie), Fondazione Magnani Rocca, Da Monet a Boltanski, 01 avril 2006-16 juillet 2006
- Chambéry, Musée des Beaux-Arts - Musées d'art et d’histoire de Chambéry, Victor Brauner, 12 octobre 2007-14 janvier 2008
- Paris, Cité nationale de l’Histoire de l’Immigration, 1931, Les étrangers au temps de l’exposition coloniale, 06 mai 2008-05 octobre 2008
- Athènes, B. and M. Theocharakis Foundation for the Fine Arts and Music, De Monet à Yves Klein. Les grandes figures des Modernistes en Europe, 25 novembre 2008-22 février 2009
Bibliographie
- Sarane Alexandrian, Victor Brauner l'illuminateur, Paris, Éditions Cahiers d'art, 1954, rep.s.p.
- Robert Benayoun, Érotique du surréalisme, Paris, Jean-Jacques Pauvert Editeur, 1965, rep.pp. 92-93
- André Breton, Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, rep.p. 120, pp. 121-122
- William S. Rubin, Dada and surrealist art, Londres, Thames and Hudson, 1969, rep.pp. 302-303
- Marcel Mariën, L'activité surréaliste en Belgique (1924-1950), Bruxelles, Le fil rouge, Édition Lebeer Hossmann, 1979, rep.p. 236
- Didier Semin, Victor Brauner, Paris, Réunion des musées nationaux, Filipacchi, 1990, rep.p. 53
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, La beauté convulsive, 1991, rep.p. 319
- Milan, Galleria Credito Valtellinese, Victor Brauner, 1903-1966, 1995, reproduction page 12
- Gérard Durozoi, Histoire du mouvement surréaliste, Paris, Hazan, 1997, p. 266
- Margaret Montagne, L'uvre graphique de Victor Brauner (1903-1966), Étude et catalogue du fonds d'atelier conservé au Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne, Thèse de doctorat d'histoire, mention « Histoire de l'art », sous la direction du Professeur Dario Gamboni, volume I bis, annexes, Lyon, Université Lyon II, 1998, rep.s.p., n° 95.
- Catalogue Museum der Modern Salzburg, Victor Brauner : Der Phantastische Bilderbogen, 20 mars 2004-31 mai 2005, Vienne, Bilder bei VBK, 2004 (Bibliothek der Provinz), rep. p. 65
Date de création | 1934 |
Date d'édition | 1933 |
Langues | français |
Notes | 82 x 100,5 cm (sans cadre)
94 x 113,5 x 5,5 cm (avec cadre) - Huile sur toile |
Lieu d'origine |
|
Musée | Musée d'Art moderne, Saint-Étienne : 2003.6.1 |
Modalité d'entrée dans les collections publiques | Musée d'Art moderne, Saint-Etienne |
Crédit | © ADAGP, Paris, 2005. |
Vente Breton 2003 | Lot 4075 |
Mots-clés | peinture, surréalisme |
Catégories | Tableaux |
Série | 1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou |
Expositions | Minotaure, 1934
, Victor Brauner, 1934
, Victor Brauner, 1965
, Victor Brauner, 1965
, Victor Brauner 1965/1966
, Victor Brauner, 1972
, André Breton, La Beauté convulsive
, La Révolution surréaliste, 2002
|
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100208960 |
Lieu d'origine

Lieux d'exposition

Descriptif
Huile et fumage sur toile de 1938. Le fumage est un procédé automatique inventé par Paalen la même année.
Monogrammée, titrée, datée et dédicacée au dos en haut à gauche : WP Orages magnétiques 38 avec toute mon amitié, à André Breton
Wolfgang Paalen
« Après avoir pratiqué durant plusieurs années une peinture résolument non figurative, le jeune peintre autrichien Wolfgang Paalen se rallia au surréalisme vers 1935 [...] Il créa en 1938 un nouveau procédé "automatique" connu sous le nom de "fumage", qui consistait à laisser se déposer sur le papier ou sur la toile la suie dégagée par une flamme de bougie pour interpréter ensuite ces dépôts. » Guy Habasque (Paris, Galerie de l'Œil, Minotaure, 1962, s.p.).
« Mais des sombres bois de Silésie une conscience s'est levée, dont l'envergure dépasse, en général, celle de l'artiste et c'est pourquoi le peintre, chez Paalen, se cherche encore ou plutôt persiste à s'éprouver douloureusement sur une route où de moins difficiles se seraient déjà maintes fois trouvés. Il n'y va de moins avec lui que de la volonté de parvenir à la lucidité totale en réalisant l'osmose, non seulement du visible et du visionnaire, mais de tout ce qui couve, plein d'attraits mystérieux, dans les créations de l'art "primitif" [...].
« L'art de Paalen aspire à réaliser la synthèse du mythe en formation et de ceux qui passent pour révolus, à faire sa propre chair de ce mythe même. Entreprise d'illumination totale de la nuit humaine sans cesse retombante, où l'intelligence encyclopédique la plus rare à notre époque s'arme par surcroît de tous les grands éclairs de la passion. Sa peinture a les plumes de l'oiseau merveilleux, aux couleurs vivantes, qui passe dans Les Noces chimiques de Simon Rosenkreuz et a le pouvoir de rendre la vie. » André Breton (Le surréalisme et la peinture, suivi de Genèse et perspective artistiques du surréalisme et de Fragments inédits, New York, Brentano's, 1945, p. 100).
« La pensée de Paalen ne saurait se découvrir aucun antécédent dans le surréalisme. Il faudrait se souvenir du moment que contre toute attente elle a fait surgir dans l'espace - "potence avec paratonnerre" - à la mémoire de Lichtenberg, pour lui trouver beaucoup plus loin quelque analogie avec une autre, d'expression d'ailleurs totalement différente. "L'homme aime la société, disait Lichtenberg, quand bien même ce ne serait que celle de sa chandelle allumée". Paalen a fait mieux encore que spéculer sur la présence et le pouvoir éclairant de cette chandelle. Au trésor méthodique du surréalisme - comment substituer à la perception visuelle l'image intérieure - qui s'est enrichi successivement de l'invention du collage, du rayogramme, du frottage, du décollage, de la décalcomanie spontanée, il a apporté une contribution de premier ordre avec le fumage, boucles à perte de vue de la femme aimée dans les ténèbres. » André Breton (Paris, Galerie Renou et Colle, Exposition Wolfgang Paalen (préface d'André Breton), 1938, s.p.).
Expositions
- Paris, Galerie Renou et Colle, Exposition Wolfgang Paalen (préface d'André Breton), 1938, n° 10
- Sarrebruck, Mission diplomatique française en Sarre, Peinture surréaliste en Europe (préface d'André Breton), 1952, n° 74
- Paris, Galerie de l'Œil, Minotaure, 1962, n° 44
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991, rep.p. 334, p. 494 (étiquette au dos)
- Wien, Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien, Wolfgang Paalen, Zwischen Surrealismus und Abstraktion, 1993, rep.p. 137
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, La révolution surréaliste, 2002, rep.p. 288, p. 440 (étiquette au dos)
- Düsseldorf, K20 Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Surrealismus, 1914-1944, 2002, rep.p. 298, p. 462 (étiquette au dos)
Bibliographie
- Minotaure, troisième série, n° 11, mai 1938, reproduction sans pagination
- Gustav Regler, Wolfgang Paalen, New York City, Nierendorf Editions, 1946, rep.p. 30
- José Pierre (préface de), Wolfgang Paalen (citations de Wolfgang Paalen), Paris, Filipacchi, 1980, rep.p. 16-17
- Andreas Neufert, Wolfgang Paalen. Im Inneren des Wals. Monografie - Schriften - Oeuvrekatalog, Wien, Springer-Verlag, 1999, rep.p. 301, n° 38.08
Lieux d'exposition

Descriptif
Assemblage daté de 1928 illustrant la définition du collage surréaliste donnée par Max Ernst dans le Dictionnaire abrégé du surréalisme.
Bouchon de liège, plume de paon et épingle à chapeau fixés sur carton sous verre.
Assemblage signé et daté en bas à gauche et au dos en haut à gauche ; titré au dos Portrait d'une danseuse.
« Breton pense que Miró - avec des toiles comme Personnage lançant une pierre à un oiseau - a exercé sur Picasso une influence qui est allée dans le sens surréaliste. Mais il y a chez Miró des expériences que l'on peut rapprocher avec plus de précision du surréalisme : tableaux-objets, collages, tableaux-poèmes (comme Le corps de ma brune, 1925), manifestation d'anti-peinture, comme les Danseuses espagnoles de 1928 - tableau "qu'on ne peut pas rêver plus nu" dit Éluard de l'une d'elles : "Sur la toile vierge, une épingle à chapeau et la plume d'une aile", et tel autre est composé d'un clou, d'un morceau de linoléum, d'une touffe de poils et d'une ficelle. Mais l'humour, la dérision de ces œuvres font surtout songer à la négativité de Dada, dont Miró a subi l'influence : et, aux dates en question, on peut aussi bien y voir une réaction contre le merveilleux surréaliste. En fait, Miró ne réagit jamais qu'à lui-même : son entreprise d'assassinat de la peinture qui inspire les œuvres austères de 1929/1931 est une réponse à sa propre peinture, non à la peinture en général : il veut voir ce qu'il peut faire en renonçant à l'éclat de sa magie, et c'est lui attribuer une perméabilité qu'il n'a pas que d'y voir une façon de tenir compte des reproches de Breton. Quand Miró et Breton se rencontreront, ce sera aux conditions du peintre : Breton écrira des poèmes sur les gouaches de la série des Constellations, qui date de 1940/1941. » Gaëtan Picon (Le surréalisme, 1919-1939, Genève, Skira, 1983, p. 103).
Le collage dans la vision surréaliste, définie par Max Ernst comme « [...] l'alchimie de l'image visuelle. Le miracle de la transfiguration totale des êtres et des objets avec ou sans modification de leur aspect physique ou anatomique » est illustré dans le Dictionnaire abrégé du surréalisme par La Danseuse espagnole de Joan Miró.
Expositions
- Paris, Galerie de l'Oeil, L'Écart Absolu - IXe exposition internationale du surréalisme, 1965. Mentionnée dans le catalogue comme "Portrait d'une danseuse".
- Joan Miró : Paris, Grand Palais, 17 mai-13 octobre 1974
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 25 avril -26 août 1991
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, La Révolution surréaliste, 27 février-24 juin 2002 // Surrealismus 1919-1944 : Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, 20 juillet-24 novembre 2002, p. 439
- Joan Miro 1917-1934 : Paris (France), Centre Pompidou, 03 mars 2004-28 juin 2004
- Artists and their models : masterpieces from the Centre Pompidou : Rome (Italie), Scuderie del Quirinale, 01 mai 2006-16 novembre 2006 // Istanbul (Turquie), Istanbul Modern Art Museum, 07 septembre 2006-16 novembre 2006 // Hong Kong (République populaire de Chine), Hong Kong Museum of Art, 28 septembre 2006-03 décembre 2006
- Joan Miro, Painting and Anti-Painting 1927-1937 : New York (États-Unis), The Museum of Modern Art, 02 novembre 2008-12 janvier 2009
- Chefs-d'oeuvre ? : Metz (France), Centre Pompidou-Metz, 09 mai 2010-30 août 2011
- Le Surréalisme et l'Objet : Paris (France), centre Pompidou, 30 octobre 2013-03 mars 2014 // Washington (États-Unis), Hirshhorn Museum and Sculpture Garden Smithsonian Institution, 03 avril 2014-03 août 2014
Bibliographie
- « Le surréalisme en 1929 », In : Variétés, N° hors série et hors abonnement, juin 1929, rep.p. 23
- Paris, Galerie Beaux-Arts, Exposition internationale du surréalisme, Dictionnaire abrégé du surréalisme, 1938, rep.p. 9, p. 7
- Gaëtan Picon, Le surréalisme, 1919-1939, Genève, Skira, 1983, rep.p. 103
- José Pierre, L'univers surréaliste, Paris, Somogy, 1983, rep.p. 139
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991, rep.p. 259
- Didier Ottinger (dir.), Dictionnaire de l'objet surréaliste, Paris, Gallimard/Musée national d'art moderne-Centre Pompidou, 2013, p. 49-51.
Date de création | 1928 |
Date d'édition | 1928 |
Langues | français |
Notes | 100 x 80 cm - Liège, plume, métal sur carton peint
S.D.B.G. : Miró. / 1928.
S.T.D. au revers : Joan Miró. / Portrait d'une / danseuse / 1928. |
Musée | Musée national d'Art moderne, Centre Pompidou, Paris : AM 2003-258 |
Modalité d'entrée dans les collections publiques | Musée national d'Art moderne, Centre Pompidou, don Aube et Oona Elléouët |
Dimensions | 100,00 x 80,00 cm |
Crédit | © ADAGP, Paris, 2005. |
Référence | Don_2003_258 |
Mots-clés | assemblage ou collage, surréalisme |
Catégories | Tableaux |
Série | 1938, Exposition internationale du Surréalisme, 1965-1966, L'écart absolu, 1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou |
Expositions | 1938, Exposition internationale du surréalisme
, L'Écart absolu, 1965
, André Breton, La Beauté convulsive
, La Révolution surréaliste, 2002
, Le Surréalisme et l'objet
, Surrealismus 1914-1944
|
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100045680 |
Lieux d'exposition

Descriptif
Racine de bois en forme de fleur éclose.
Porte une étiquette au dos : « Magie de la Méduse - Racine qui s'ouvre - n° 109 »
Racine de bois sur socle, sd [circa 1900].
Expositions
- Paris, galerie Renou & Colle, Mexique, 1939.
- Paris, Musée National d'Art Moderne / Centre Georges Pompidou, André Breton, La beauté convulsive, 1991.
- Paris, Musée National d'Art Moderne / Centre Georges Pompidou, La révolution surréaliste, 2002, p. 441.
- Düsseldorf, K20, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Surrealismus, 1914-1944, 2002, p. 462.
Bibliographie
- Dictionnaire abrégé du surréalisme , Galerie Beaux-Arts, Paris, 1938, p. 32 (photo Raoul Ubac).
- Paris, musée national d'Art moderne / centre Georges-Pompidou, André Breton, La beauté convulsive, 1991, notice p. 491, ill. p. 328.
- Paris, musée national d'Art moderne / centre Georges-Pompidou, La Révolution surréaliste, notice p. 440.
Langues | français |
Notes | Haut. 19,56 cm (7 3/4 in.) - Bois. |
Lieu d'origine |
|
Vente Breton 2003 | Lot 3192 |
Mots-clés | bureau, matériaux organiques, sculpture |
Catégories | Bois et racines, Objets naturels et trouvailles |
Série | 1939, Mexique, galerie Renou et Colle, 1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou |
Expositions | 1939, Mexique, galerie Renou et Colle
, André Breton, La Beauté convulsive
, La Révolution surréaliste, 2002
, Surrealismus 1914-1944
|
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100458311 |
Lieu d'exposition

Descriptif
Huile sur bois datée de 1937. Le Musée d'art moderne de Saint-Étienne possède une série de dessins portant le même titre et la même date.
Signé et daté en bas à droite : Victor Brauner 1937 ; titré au centre : Adrianopole; titré, signé et daté au dos : légèrement chaude ou adrianopole Victor Brauner 1937.
Victor Brauner
« Les puissances de l'imagination ne sont aucunement domesticables, elles ne consentent pas à s'épuiser en slogans publicitaires. Celui qui s'y livre tout entier en vient très vite à placer son orgueil ailleurs que dans les petites vanités du "succès" immédiat. C'est le cas de Brauner, que ces puissances ont favorisé dans le surréalisme comme nul autre, au point de lui avoir permis de s'établir depuis quelques années au cœur du "paysage dangereux", en plein domaine hallucinatoire. Là se sont portés à sa rencontre les êtres insolites qui hantent les lieux sous-jacents à la vie humaine, tiennent les fils des correspondances fulgurantes et des prémonitions. L'artiste n'est plus celui qui prend bien garde, en tant qu'homme, à tirer son épingle du jeu ; il est pris lui-même dans le drame. "La terreur venait", a dit Rimbaud, analysant sa propre expérience ("Alchimie du verbe"). Cette terreur, les stratagèmes et les énigmes de la guerre actuelle sont venus l'étendre au monde objectif et c'est pourquoi l'art de Brauner est peut-être celui qui exprime le plus intensément ce monde dans sa dernière phase. Il est frappant que, quittes de toute influence l'un envers l'autre,Victor Brauner et Leonora Carrington en soient venus à le traduire sous le même angle intérieur ou du moins que leur œuvre présente cette singulière parenté de climat. » André Breton (Le surréalisme et la peinture, suivi de Genèse et perspective artistiques du surréalisme et de Fragments inédits, New York, Brentano's, 1945, p. 99).
« Entre chien et loup, nulle expression mieux que celle-ci, telle que la première fois elle s'est chargée de sens panique dans notre enfance, n'assignait ses limites affectives à l'œuvre accomplie par Victor Brauner aux approches de la guerre.
« Le tout est incertain, dérisoire s'est traduit dans la langue de la peinture par le tout est louche qui, de 1937 à 1940, prête ses rideaux tombants, mal écartés, à l'œuvre de Victor Brauner. Plus rien de péremptoire : les personnages se doublent, s'éclipsent d'eux-mêmes, Personne avec toi n'est entré ?
Personne que ma chevelure (Saint-Pol-Roux : "Les Deux Serpents").
« La prunelle magnétique est le seul astre de cette nuit. » André Breton (Le surréalisme et la peinture, nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, pp. 123-124).
Le Musée d'art moderne de Saint-Étienne possède tout une série de dessins intitulés Adrianopole ou légèrement chaude de la même année, 1937. On trouve la description du tableau de l'ancienne collection André Breton dans un des carnets de Victor Brauner (Archives Victor Brauner), faisant référence à cette série de dessins :
« Un autre tableau, se trouvant actuellement dans la collection d'André Breton et exposé à l'époque dans la galerie surréaliste "Gradiva" où l'on voit, au milieu, une curieuse femme se transformant par les roues qui lui sortent des genoux et des coudes en une table roulante, portant à l'endroit des yeux d'énormes cornes. Toute l'action se passant dans une chambre à laquelle manque un mur, où un paysage est visible : dans ce paysage simple, quelques yeux à terre serrés ça et là. Sur la fenêtre du fond est posé un oeil ». Didier Semin (Victor Brauner, Paris, Réunion des musées nationaux, Filipacchi, 1990, p. 307). [catalogue de la vente, 2003 - site Breton, 2019, merci à la galerie Di Donna]
Expositions
- Paris, Galerie Gradiva, 1938
- Paris, Galerie des Beaux-Arts, Exposition internationale du surréalisme, 17 janvier - 24 février 1938, n° 19, p. 3
- Paris, Galerie de l'œil, Minotaure, mai - juin 1962, rep.s.p., n° 8
- Paris, Musée national d'art moderne, Victor Brauner 2 juin - 25 septembre 1972, rep.s.p., n° 24, p. 94
- Genève, Musée Rath ; Paris, Musée d'art moderne de la Ville de Paris, Regards sur Minotaure, la revue à tête de bête, 17 octobre 1987 - 31 janvier 1988, rep.p. 182, n° 97
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 25 avril - 26 août 1991
- Bonn, Kunst - und Ausstellungshalle des Bundesrepublik Deutschland in Bonn, Buñuel ! Auge des Jahrhunderts, 4 février - 24 avril 1994, p. 503
- Paris, Pavillon des Arts, Le surréalisme et l'amour, 6 mars - 18 juin 1997, rep.p. 118, n° 12, p. 227
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, La révolution surréaliste, 6 mars - 24 juin 2002, p. 432 (étiquette au dos)
- Düsseldorf, K20 Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Surrealismus 1919-1944, 2002, rep.p. 230, p. 453
Bibliographie
- Minotaure, troisième année, n° 10, rep.s.p.
- André Breton, Le Surréalisme et la peinture, Paris, Gallimard, 1965, rep.p. 76 ; pp. 123-124
- Didier Semin, Victor Brauner, Paris, Réunion des musées nationaux, Filipacchi, 1990, rep.p. 90 ; p. 307
- Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991, rep.p. 318
- Margaret Montagne, L'oeuvre graphique de Victor Brauner (1903-1966), étude et catalogue du fonds d'atelier conservé au Musée d'Art moderne de Saint-Étienne, Thèse de doctorat d'histoire de l'art sous la direction du Professeur Dario Gamboni, volume I bis, annexes, volume II, tome I, Lyon, Université Lyon II, 1998, rep.s.p., n° 113, n° 90-10-661 et de 90-10-1945 à 90-10-1054
Date de création | 1937 |
Langues | français |
Notes | 13 x 17 cm (5 1/3 x 6 5/8 in.) - Huile sur bois |
Lieu d'origine |
|
Dimensions | 13,90 x 18,10 cm |
Crédit | © ADAGP, Paris, 2005. |
Vente Breton 2003 | Lot 4247 |
Mots-clés | peinture, surréalisme |
Catégories | Tableaux, Œuvres graphiques |
Expositions | 1938, Exposition internationale du surréalisme
, Victor Brauner, 1972
, André Breton, La Beauté convulsive
, La Révolution surréaliste, 2002
, Gradiva, 1937
|
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100240050 |
Lieu d'origine

Lieux d'exposition

Notice reliée à :
5 Œuvres
|
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
-
Victor Brauner
Huile sur toile de 1958 par Victor Brauner.
Une image, une notice descriptive, une bibliographie.
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
-
Victor Brauner
Huile sur toile datée de 1934, reproduite dans la revue Minotaure n° 5 la même année.
Une image, une longue notice descriptive, une bibliographie, des expositions.
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
-
Victor Brauner
Huile sur toile de 1934 dédicacée à Marcelle Ferry.
Une image, une notice descriptive, une bibliographie.
Descriptif
Ce masque au visage distordu, propriété d'un shaman, était utilisé lors de cérémonies d'évocation et de représentation des esprits que ceux-ci pouvaient inspirer au shaman lors de ses transes et de ses visions.
La forme du visage ovale est concave-convexe. Les yeux sont asymétriques, l'un rond, l'autre fendu. À l'une des commissures des lèvres est sculptée une petite tête de loutre, de l'autre côté, une baleine ; le milieu de la bouche est traversé par un saumon. La décoration périphérique est constituée de quatre plumets. Sur le front sont plantées trois petites pointes de lances en bois. Les oreilles sont remplacées par des mains rapportées, dont les doigts sont peints en rouge. La ligne noire peinte sur le dos de la main était là pour chasser les esprits maléfiques. À mi-joue, sont fixés deux petits bras. Le menton est orné de deux hameçons en bois et d'un petit phoque planté sur une pique. À l'intérieur du masque, un mors permettait au danseur de tenir le masque entre les dents.
Un masque similaire figure dans les collections du Glenbow Museum, Canada. [catalogue de la vente, 2003]
Expositions
- Paris, Musée National d'Art Moderne/Centre Georges Pompidou, La Révolution surréaliste, 2002
- Düsseldorf, K20 Kunstsammlung Nordrhein - Westfalen, Surrealismus, 1914 - 1944, 2002
[Merci à la galerie Di Donna, site André Breton 2019]
Bibliographie
- Un masque très similaire figure dans les collections du Glenbow Museum, Canada. Cf. Lynn Ager Wallen, The Face of Dance - Yup'ik Eskimo mask from Alaska, Glenbow Alberta Institute, 1990, plate 1, p. 21
- Alain Jouffroy, « La collection André Breton », L'œil, n° 10, octobre 1955, p. 34 et 37
- William Rubin, Primitivism in XXth century art - Affinity of the Tribal and the Modern, New York, The Museum of Modern Art, 1984, rep. p. 578
- Paris, Musée National d'Art Moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, La beauté convulsive, 1991, rep.p. 74 (photo dans le studio new-yorkais, 1945) ; rep. p. 76 (photo Sabine Weiss, 1960, dans l'atelier) ; rep. p. 375 (photo Sabine Weiss, 1955, dans l'atelier, L'œil n° 10, 1955).
- D. Ellis, Art of the Arctic : Reflections of the Unseen, London, 2015 (photographies pp. 7 and 29)
Notes bibliographiques | Bois, peinture, plumes. 39.4 x 43.2 x 15.2 cm (15½ by 17 by 6 in.). |
Langues | français |
Notes | Bois, polychromie rouge, verte et blanche, plumes. |
Provenance | Heye Foundation n° d'inventaire 12/0921, achat du Musée, échangé avec Julius Carlebach en juillet 1944. |
Lieu d'origine |
|
Dimensions | 39,40 x 43,20 x 15,20 cm |
Vente Breton 2003 | Lot 6161 |
Mots-clés | masque, matériaux organiques, objet cérémoniel, peuples d'Arctique |
Catégories | Inuit et Yup'ik |
Expositions | La Révolution surréaliste, 2002
, Moon Dancers : Yup'ik Masks and the Surrealists
, Surrealismus 1914-1944
|
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100862850 |
Lieux d'origine

Notice reliée à :
3 Œuvres
|
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
-
Henri Cartier-Bresson
Tirage tardif d'un portrait d'André Breton en 1961 dédicacé à Elisa par le photographe.
Deux images, une notice descriptive à compléter, une exposition.
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
-
Kay Sage
Dessin à l'encre et à l'aquarelle de Kay Sage représentant un masque et daté de 1941.
Une image, une notice descriptive à compléter.
Descriptif
Sculpture de plâtre ayant illustré Nadja.
Stéréogramme des habitants de la Suède, d'après les tables censitaires du royaume d'Italie - Rome 1881. «L'objet blanc en écrin» tel que l'appelait André Breton lui-même, dans une lettre à Boiffard, l'assistant de Man Ray, dans laquelle il parle des illustrations de Nadja.
Plâtre verni et peint, 1881.
- L'écrin rectangulaire recouvert à l'imitation du chagrin gris porte l'inscription suivante, dorée aux petits fers :
« Suediae incolarum stereogramma
Italiae regnum tabulae censuale
Romae an MDCCC l XXXI »
À l'intérieur du couvercle une étiquette imprimée donne l'explication suivante :
« Incolarum descriptio mares qui vivi nati sunt et superstites per aetates descripti iuxta census in suecia habitos ab an mdccl ad MDCCLXXX linae ætatum superstitum isomedicae censitorum censitorum sectrices superstitum sectrices mensurae centum aetatis annis XC gradus observationibus per quadraginta et centum annos continuatis gradus CLXXX responden centum vero hominum millibus cmm radii numerum hominum latitudines aetatum quiquennia et longitudines tempora signant
Italiae regnum tabularum censuale Romae a MDCCCXXXX »
On cite ici le texte d'André Breton dans Nadja à propos de cet objet et de sa découverte : « Tout récemment encore, comme un dimanche, avec un ami, je m'étais rendu au « marché aux puces » de Saint-Ouen (j'y suis souvent, en quête de ces objets qu'on ne trouve nulle part ailleurs, démodés, fragmentés, inutilisables, presque incompréhensibles, pervers enfin au sens où je l'entends et où je l'aime, comme par exemple cette sorte de demi-cylindre blanc irrégulier, verni, présentant des reliefs et des dépressions sans signification pour moi, strié d'horizontales et de verticales rouges et vertes, précieusement contenu dans un écrin, sous une devise en langue italienne, que j'ai ramené chez moi et dont à bien l'examiner j'ai fini par admettre qu'il ne correspond qu'à la statistique, établie dans les trois dimensions, de la population d'une ville de telle à telle année, ce qui pour cela ne me le rend pas plus lisible). » André Breton (Nadja, Gallimard, 1964, p. 62) [catalogue de la vente, 2003]
Localisation : dans le bureau de l'atelier, 42 rue Fontaine. [Céline Breton, site André Breton 2014]
Expositions
- Paris, Musée National d'Art Moderne / Centre Georges Pompidou,
André Breton, La Beauté convulsive, 1991, repr. noir et blanc p. 277.
- Valence, IVAM Centre Julio Gonzalez,
El objeto surrealista, 1997-1998, rep. p. 33.
- Paris, Musée National d'Art Moderne / Centre Georges Pompidou,
La Révolution surréaliste, 2002, rep. p. 271, p. 440.
- Düsseldorf, K20, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen,
Surrealismus, 1914-1944, 2002, p. 462, rep. p. 281.
- Cahors, Musée de Cahors Henri-Martin,
La Maison de verre, André Breton, initiateur découvreur, 20 septembre - 29 décembre 2014
Bibliographie
- André Breton (Édition de Marguerite Bonnet avec la collaboration de Philippe Bernier, Étienne-Alain Hubert et José Pierre), Nadja, Œuvres complètes, tome I, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1988, p. 679
- Musée de Cahors Henri-Martin, La Maison de verre André Breton initiateur découvreur, Paris, Éditions de l'Amateur, 2014, rep. p. 25
Labels alternatifs | Sculpture de plâtre en coffret |
Date de création | 1881 |
Date d'édition | 1881 |
Langues | français |
Notes | 40 x 21 x 11 cm (15 3/4 x 8 1/4x 4 3/8 in.) |
Provenance | Marché aux puces de Saint-Ouen |
Lieu d'origine |
|
Bibliothèque | BRT MOA 186 (ancienne cote BRT OA 225) |
Dimensions | 16,00 x 9,00 x 34,00 cm |
Poids | 5 000,00 grammes |
Vente Breton 2003 | Lot 3188 |
Mots-clés | bureau, exposition, Nadja, sculpture |
Catégories | Objets naturels et trouvailles, Objets singuliers |
Série | [Expositions] 2002, La Révolution surréaliste |
Expositions | André Breton, La Beauté convulsive
, La Révolution surréaliste, 2002
, André Breton, La Maison de Verre
|
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100579130 |
Masque haida
île de la reine Charlotte (Haida Gwaii), Colombie Britannique
Objet divers
Descriptif
Masque anthropomorphe à transformation en cèdre, provenant de l'île de la Reine Charlotte (Haida Gwaii) et datant du XIXe siècle.
Masque aux yeux et à la mâchoire articulés, représentant un visage humain au nez légèrement busqué. Les larges arcades sourcilières en arc de cercle se terminent sur les tempes. On notera les motifs de couleur rouge et noir, déployés autour des yeux et en forme de plumes sur les joues. Sur le front, un grand tatouage central apparaît partiellement strié de fines lignes recroisées.
La lèvre supérieure est percée de petits trous qui devaient être utilisés pour tenir une moustache de cuir aujourd'hui disparue. L'intérieur du masque est appareillé de tenons et de ficelles permettant d'actionner des éléments mobiles.
Des croissants de lune sont peints sur les tempes et sur les globes oculaires, apparaissant quand les yeux sont clos, marquant l'alternance du jour et de la nuit.
André Breton décrit ce masque articulé dans son texte sur « Les Masques à transformation de la Côte Nord-Ouest » (Neuf, revue de la Maison de médecine, n° 1, juin 1950, p. 36-38).
Quelques restaurations sont à noter sur le pourtour du masque ainsi qu'à l'œil droit.
Les Masques à transformation
par Marie Mauzé, directrice de recherches au CNRS.
« Ce masque ainsi que le suivant, proviennent de deux sociétés amérindiennes de la Côte Nord-Ouest (Colombie britannique, Canada) : les Haida des îles de la Reine Charlotte (Haida Gwaii) et les Haisla (Kwakiutl septentrionaux) de la région de Gardner Channel sur la zone côtière continentale. Ils ont été reproduits pour la première fois dans l'article d'André Breton - le seul qu'il ait consacré expressément à l'art de l'aire culturelle considérée - Note sur les masques à transformation de la Côte Pacifique Nord-Ouest initialement publié dans la revue Neuf (juin 1950). Du masque haisla, Breton parle de son "regard extraordinairement dur et fixe [qui] peut se recouvrir de paupières turquoises", du masque haida, il indique qu'il est "susceptible de claquer des mâchoires" et que "le clignement des yeux ménage la transition du soleil à la lune". On comprend pourquoi les masques sont dits "à transformation" car ils comportent des pièces mobiles qui permettent au visage de s'animer (ouverture et fermeture des yeux, abaissement ou élévation de la partie inférieure de la mâchoire) ou encore d'être "ouvert ou fermé" grâce à un dispositif actionné par des ficelles, ce qui nous rappelle que le masque est un être vivant et dont l'action n'est pas séparable d'une véritable mise en scène théâtrale. Il convient de noter que parmi la grande variété des masques, ceux qui sont articulés sont les plus rares, et ceux dont la présence dans les activités cérémonielles est la plus remarquable : les différents mouvements du masque scandant les étapes d'une narration mythique que suit un public tour à tout subjugué ou effrayé. En effet, les masques apparaissent dans de véritables représentations dramatiques qui rappellent les exploits des héros mythiques ou accompagnent des cérémonies religieuses à caractère initiatique. Ils figurent les ancêtres des clans ou les esprits partenaires des ancêtres.
» Le masque est ainsi un être au sens plein du terme, ce n'est en aucun cas un objet qui peut être considéré dans son inertie matérielle; ses manifestations libèrent une charge émotionnelle et une force qui accompagne l'intrusion du monde divin ou surnaturel dans le monde humain, ou peut-être plus exactement une libre circulation au sein d'un monde indifférencié peuplé d'humains, d'animaux et d'esprits, l'artiste étant moins un exécutant qu'un démiurge. » © Marie Mauzé, 2003.
Expositions
- Paris, Musée National d'Art Moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, La beauté convulsive, 1991
- Paris, Musée National d'Art Moderne/Centre Georges Pompidou, La Révolution surréaliste, 2002.
- Düsseldorf, K20 Kunstsammlung Nordrhein - Westfalen, Surrealismus, 1914 - 1944, 2002.
Bibliographie
- Neuf, revue de la Maison de médecine, n° 1, juin 1950, rep. p. 37.
- Alain Jouffroy, « La collection André Breton » in : L'Œil, n° 10, octobre 1955, rep. p. 35.
- Roger Caillois, Masques, Paris, Éditions Olivier Perrin, 1965, rep. p. 37.
- Paris, Musée National d'Art Moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, La beauté convulsive, 1991, rep. p. 74 (photo dans le studio new-yorkais en 1945), rep. p. 374
- Germain Viatte, Tu fais peur tu émerveilles, Musée du Quai-Branly, acquisitions 1998/2005, Musée du Quai-Branly/Réunion des Musées nationaux, Paris, 2006, rep. en couv. et p. 179, fig. 154.
Date de création | Début XIXe siècle |
Langues | français |
Notes | Haut : 33 cm (13 in.) Larg. : 25 cm (9 7/8 in.) - Restaurations et rebouchages. - Bois de cèdre, fibres, polychromie vert foncé, rouge, noire et blanche, métal, superbe patine d'usage ancienne. |
Provenance | Heye Foundation numéro d'inventaire 01/8943, acquis en 1901 de Thomas Crosby. Échangé avec Julius Carlebach en janvier 1945. |
Lieu d'origine |
|
Musée | Musée du Quai Branly, Paris : 70.2003.9.2 |
Modalité d'entrée dans les collections publiques | Musée du Quai Branly, don Aube et Oona Elléouët |
Dimensions | 51,00 x 25,30 x 15,00 cm |
Poids | 2 484,00 grammes |
Référence | 4751000 |
Vente Breton 2003 | Lot 6165 |
Mots-clés | amérindien, masque, objet cérémoniel |
Catégories | Amérique, Arts primitifs, Côte Nord-Ouest |
Expositions | André Breton, La Beauté convulsive
, La Révolution surréaliste, 2002
|
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100898680 |
Lieu d'origine

Notice reliée à :
3 Œuvres
|
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".
-
Premier numéro de la revue Neuf dirigée par Robert Delpire et publiée en 1950 à Paris.
Deux images, une notice descriptive, un lien.
False
Vous souhaitez enregistrer cette notice dans un album personnel. L'album vous permet de concevoir votre propre galerie d'images pour vos étudiants ou vos élèves, d'établir votre carnet de ressources pour un travail en cours, d'imaginer votre galerie idéale, une exposition virtuelle, etc.
Pour créer un album, il vous suffit d'abord de créer un compte en cliquant sur Identifiant. Ensuite, vous créez un album sous la rubrique Participeren choisissant Albums. Une page s'affiche : en marge gauche, la rubrique « Albums » vous permet de cliquer sur "Ajouter un album".