La Collection
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Manuscrit d'un texte surréaliste de Marcel Noll, destiné au premier numéro de La Révolution surréaliste, en décembre 1924.
Le premier des neuf textes surréalistes (c'est-à-dire obtenus à l'aide de l'écriture automatique.)
Marcle Noll (Strasbourg, 1902- Madrid, 1937) est un des membres du groupe surréaliste depuis 1922, où il commence à fréquenter l'atelier de Simone et André Breton. « Paul Éluard, Marcel Noll et moi nous trouvons réunis à la campagne… », écrit Breton dans l’un des « Cinq rêves » (Clair de terre, 1923) ; il lui dédiera d'ailleurs le poème « L’Aigrette ». Membre discret, Noll participe cependant à toutes les activités du groupe. On le retrouve en compagnie de Chirico, Péret et Eluard à la fête foraine ; sa présence habite les photographies du groupe, Ce texte de Noll est remis le 6 novembre au matin. À l'époque, sont insérés dans la revue deux textes de Noll, dont un seul sera retenu.
Ce texte de Noll est remis le 6 novembre au matin. À l'époque, sont insérés dans la revue deux textes de Noll, dont un seul sera retenu.
Promu en 1926 gérant de la galerie surréaliste( rue Jacques-Callot), où il fit preuve de capacités incertaines, Noll restera dans le mouvement surréaliste jusqu’en 1928, où il quitte Paris. En 1931-1932,il travaille à la rédaction de L’Humanité, journal paraissant à Metz en langue allemande, avant de mourir en 1937 durant la guerre civile espagnole.
L'aspect hétéroclite et fourni, peut-être un peu trop, de la section des Textes surréalistes a été remarqué par André Breton. Celui-ci note le 29 octobre 1924 que l'on y trouve : « tout bien considéré, beaucoup trop de textes surréalistes (...) Il faudrait déjà réduire, ou couper. (…). Rien qui légitime, en dehors de vagues affirmations, l’existence d’un bureau de recherches. Pourquoi pas de phrases genre lapidaires autres que celles des papillons ? Sans pessimisme exagéré il est permis de se demander où est l’esprit surréaliste dans tout cela. »
Norbert Bandier note cruellement, dans sa Sociologie du surréalisme, que l’écriture automatique est un produit littéraire « sans qualité », et comme un indicateur de « sous-qualification » quand il est le mode d’expression dominant d’un auteur. De fait, peu d’ouvrages surréalistes furent réellement écrits sous la dictée de l’automatisme. L’adhésion fidèle aux théories automatiques reste l’apanage d’auteurs périphériques du mouvement, ou comme une épreuve pour l'intégrer. Monny de Boully raconte ainsi que lors de son admission parmi les surréalistes, elle dut dicter un texte surréaliste sous les yeux de Péret. On peut aussi remarquer que le premier numéro expose l'exploration de l'inconscient comme un des renouveaux de l'expérience littéraire. Emblème du mouvement, le texte automatique est autant une recherche qu'une affirmation en acte des vertus esthétiques et éthiques du mouvement. De fait, les autres numéros comporteront moins de textes surréalistes.[Site André Breton 2022]
Bibliographie
Marcel Noll, « Rêve », La Révolution surréaliste, n°1, décembre 1924, p. 7.
Date de création | 06/11/1924 |
Notes bibliographiques | Ms, encre bleue - deux pages. |
Langues | français |
Lieu d'origine | |
Bibliothèque | |
Nombre de pages | 2 p. |
Mots-clés | revue, revue "la révolution surréaliste", écriture automatique, édition |
Catégories | Manuscrits, Manuscrits des membres du groupe |
Série | [Revue] La Révolution surréaliste, 1 |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101001974 |
