Descriptif

Huile sur toile de l'artiste tchèque Toyen datée de 1945.

Peinture signée et datée en bas à droite : Toyen 45 ; inscrite au dos : au crayon rouge : Toyen le développement ; au crayon noir : Toyen le développement 1945.
Une première version de cette œuvre nous est présentée sous le n° 45, dans l'ouvrage Toyen, Das malerische Werk par Rita Bischof.

Toyen
« "Un bonze demande un jour au bonze Sozan Daishi : - Qu'est-ce qui est le plus précieux au monde ? - N'importe quoi, une charogne, la tête d'un chat mort, répondit Sozan Daishi. - Pourquoi ? - Parce qu'on ne peut l'évaluer."
C'est tout à fait à notre portée d'oiseaux. Un des grands secrets de Toyen, qu'elle est seule à détenir, est de faire la part de cet inévaluable. Un de ses autres secrets - mais tu n'en sauras pas davantage - c'est que par une échelle de soie tout ce qu'elle touche est relié à mon chant. » André Breton (Paris, Galerie Denise René, Exposition Toyen (préface d'André Breton), 1947, s.p.).

« Dès 1930-1931 - soit à la veille du putsch hitlérien - se dévoile chez Toyen un univers de fissures qui, prenant d'abord appui sur l'iceberg et sur l'œuf, gagne jusqu'à l'intérieur des forêts où l'arbre, brusquement privé de sa sève, se dégrade au point de ne plus abriter qu'une chouette sans yeux (1933-1934). Une période purement spectrale prend ici naissance où l'Effroi (1937) se donne libre cours : on n'aura aucune peine à reconnaître la Toyen d'alors dans l'admirable Dormeuse de 1937. De ce temps datent aussi nombre de "collages" maldororiens tous plus ou moins scellés de la serre du rapace.
« L'étreinte de cette serre, qui ne se relâchera pas de si tôt, se précise et s'accentue encore, comme on pouvait s'y attendre, dans L'Heure dangereuse (1942).
« Et pourtant les inquiétants bois flottés, nids déserts, cageots vides vont bientôt disparaître : l'oubli se fait jour (qui a dit que les semences d'un seul pavot envahiraient le globe en six ans ?). Un optimisme se fondant sur la germination éternelle opère sa percée et c'est le Développement (1945) et c'est Devenir de la liberté (1946), non sans que de grandes énigmes se posent encore : À la table verte (1945), ni que le loup d'Au château La Coste (1946) ait encore l'air rassasié. » André Breton (Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, p. 212-213).

Expositions

- Paris, Galerie Denise René, Exposition Toyen (préface d'André Breton), 1947, n° 14
- Paris, Musée national d'art moderne / Centre Georges Pompidou, Styrsky, Toyen, Heisler, 1982, s.n°, p. 92
- Paris, Musée national d'art moderne / Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991, p. 496
- Prague, City Gallery Prague, Toyen, 2000, rep.p. 193, n° 256

Bibliographie

- André Breton, Jindrich Heisler, Benjamin Péret, Toyen, Paris, Éditions Sokolova, 1953, rep.p. 60
- André Breton, Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, p. 207-213
- Rita Bischof (Herausgegeben und mit einem Essay versehen von), Toyen, Das malerische Werk, Frankfurt am Main, Neue Kritik, 1987, rep.n° 45 (première version), rep.p. 139

Date de création	1945
Langues	français
Notes	46 x 52,3 cm (18 1/8 x 20 5/8 in.) - Huile sur toile
Crédit	© ADAGP, Paris, 2005.
Référence	2216000
Vente Breton 2003	Lot 4421
Mots-clés	peinture
Catégories	Tableaux
Série	1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou, [Archives] Surréalistes tchèques
Expositions	Exposition Toyen , André Breton, La Beauté convulsive
Lien permanent	https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100037560

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