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    Disait Giovanni di Paolo...

    Tableau

    Auteur

    Artiste Enrico Donati

    Descriptif

    Huile sur toile datée de 1942. André Breton, qui rencontra Donati à New York en 1943, inventa des titres poétiques pour ses peintures.

    Signée, datée et située en bas à droite : Donati 1942 N.Y. ; marquée au dos sur le châssis : Disait Giovanni di Paolo appartient à André Breton André Breton 42 rue Fontaine IX.

    Enrico Donati
    « Bien qu'ayant vécu à Paris pendant la plus grande partie des années trente, il ne rencontra les membres du groupe surréaliste qu'à partir du moment où le déclenchement de la guerre le força à fuir vers les États-Unis, et dispersa également ces derniers dans l'hémisphère occidental.
    « Lorsque la New York School for Social Research montra les œuvres de Donati en 1943, celui-ci fit la connaissance de l'historien d'art Lionello Venturi qui lui présenta André Breton. Breton inventa alors des titres poétiques pour ses peintures et il écrivit la préface du catalogue de sa deuxième exposition, à la Passedoit Gallery, en 1944 - préface qui sera reprise dans la nouvelle édition de Le surréalisme et la peinture de Breton. » (Strasbourg, Musée d'art moderne et contemporain, Les surréalistes en exil et les débuts de l'école de New York, 2000, p. 314.)

    Parlant de la crise de l'esprit critique qui caractérise au mental le temps de guerre, avec des répercussions sur le développement des arts, Breton constate l'apparition au sein du surréalisme de la querelle entre deux systèmes de figuration. Au milieu de cette querelle entre l'«académisme» et l'«abstractivisme», l'œuvre de Donati est un message d'harmonie.

    « C'est un message d'harmonie parce que cette peinture dès le départ est plein ciel, que pour climat elle choisit de nous verser à pleines coupes l'ivresse des oiseaux.
    Elle fraye avec la nébuleuse qui tourne dans le duvet des nids, elle rêve de fréter tous les vaisseaux de l'araignée et de lutter en étincellement avec l'actinie, dont le peigne est en même temps le miroir. Si elle est un baume pour la déchirure que j'accusais dans le surréalisme, c'est que même lorsqu'elle se déprend tout à fait de la silhouette des choses qui nous entourent, elle se maintient à l'antipode de l'abstrait par la fidélité qu'elle marque à la texture de ces choses amoureusement caressées, pressées de livrer le secret de leurs charmes comme au retour de la chasse la lueur qui voltige d'un cou de faisan à un débris de verre éclatant dans les sillons du soir. C'est un message d'harmonie encore par cette sorte de thème en entonnoir qui y revient commandant sans autre issue possible, de par toutes les roues du désir-tourbillon, l'aspiration vers une lumière encore et toujours plus décantée. C'est un message d'harmonie enfin parce que le dynamisme qui l'emporte comme très peu d'autres s'exerce toujours dans le sens ascendant et donne par-dessus tout le sentiment de l'éclosion, d'une éclosion qui participerait de celle de la graine et de l'œuf et, le temps miraculeusement suspendu, nous découvrirait à loisir les sources de la vie, dans le craquement global des coques, cruel et enchanté.
    « J'aime la peinture d'Enrico Donati comme j'aime la nuit de mai ». André Breton (Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, pp. 195-198).

    Expositions


    - Paris, Galerie Drouant-David, Peintures de Donati, 1946, n° 3
    - Sarrebruck, Mission diplomatique française en Sarre, Peinture surréaliste en Europe (préface d'André Breton), 1952, n° 22
    - Cahors, Musée de Cahors, Changer la vue, André Breton et la révolution surréaliste du regard, 1986, rep.p. 16, n° 110, p. 14
    - Paris, Galerie Zabriskie, E. Donati, peintures surréalistes, 1989, n° 15
    - Milan, Palazzo reale, I surrealisti, 1989, rep.p. 429, p. 626
    - Frankfurt am Main, Schirn Kunsthalle Frankfurt, Die Surrealisten, rep.p. 249, p. 410, 1989-1990
    - Paris, Musée national d'art moderne/Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991

    Bibliographie

    - André Breton, Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, rep.p. 196, pp. 195-198
    - José Pierre, L'univers surréaliste, Paris, Somogy, 1983, rep.p. 235
    - Paris, Musée national d'Art Moderne / Centre Georges Pompidou, André Breton, la beauté convulsive, 1991, rep.p. 369

    Date de création1942
    Date d'édition1942
    Languesfrançais
    Notes51 x 61,3 cm (20 x 24 1/8 in.) - Huile sur toile
    Vente Breton 2003Lot 4268
    Mots-clés,
    CatégoriesTableaux
    Série1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou
    ExpositionsSurrealistische Malerei in Europa , André Breton, La Beauté convulsive
    Lien permanenthttps://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100295690
    Lieu d'exposition

    Notice reliée à :

    3 Œuvres
     
    False

    Coqs de Bruyère

    -
    Enrico Donati

    Huile sur toile datée de 1945. André Breton, qui rencontra Donati à New York en 1943, inventa des titres poétiques pour ses peintures.
    Une image, une notice descriptive, une exposition.

    False

    Le sang gazeux

    -
    Enrico Donati

    Huile sur toile datée de 1948. André Breton, qui rencontra Donati à New York en 1943, inventa des titres poétiques pour ses peintures.
    Une image, une notice descriptive.

    False

    sans titre

    -
    Enrico Donati

    Encre sur papier datée de 1946. Enrico Donati rencontra André Breton à New York en 1943 par l'intermédiaire de Lionello Venturi.
    Une image, une notice descriptive.

      Le sang gazeux

      Tableau

      Auteur

      Artiste Enrico Donati

      Descriptif

      Huile sur toile datée de 1948. André Breton, qui rencontra Donati à New York en 1943, inventa des titres poétiques pour ses peintures.

      Datée et signée en bas à droite : 48 Donati ; inscrite au dos sur le châssis : Le sang gazeux.

      Enrico Donati
      « Bien qu'ayant vécu à Paris pendant la plus grande partie des années trente, il ne rencontra les membres du groupe surréaliste qu'à partir du moment où le déclenchement de la guerre le força à fuir vers les États-Unis, et dispersa également ces derniers dans l'hémisphère occidental.
      « Lorsque la New York School for Social Research montra les œuvres de Donati en 1943, celui-ci fit la connaissance de l'historien d'art Lionello Venturi qui lui présenta André Breton. Breton inventa alors des titres poétiques pour ses peintures et il écrivit la préface du catalogue de sa deuxième exposition, à la Passedoit Gallery, en 1944 - préface qui sera reprise dans la nouvelle édition de Le surréalisme et la peinture de Breton. » (Strasbourg, Musée d'art moderne et contemporain, Les surréalistes en exil et les débuts de l'école de New York, 2000, p. 314.)

      Parlant de la crise de l'esprit critique qui caractérise au mental le temps de guerre, avec des répercussions sur le développement des arts, Breton constate l'apparition au sein du surréalisme de la querelle entre deux systèmes de figuration. Au milieu de cette querelle entre l'«académisme» et l'«abstractivisme», l'œuvre de Donati est un message d'harmonie.

      « C'est un message d'harmonie parce que cette peinture dès le départ est plein ciel, que pour climat elle choisit de nous verser à pleines coupes l'ivresse des oiseaux.
      Elle fraye avec la nébuleuse qui tourne dans le duvet des nids, elle rêve de fréter tous les vaisseaux de l'araignée et de lutter en étincellement avec l'actinie, dont le peigne est en même temps le miroir. Si elle est un baume pour la déchirure que j'accusais dans le surréalisme, c'est que même lorsqu'elle se déprend tout à fait de la silhouette des choses qui nous entourent, elle se maintient à l'antipode de l'abstrait par la fidélité qu'elle marque à la texture de ces choses amoureusement caressées, pressées de livrer le secret de leurs charmes comme au retour de la chasse la lueur qui voltige d'un cou de faisan à un débris de verre éclatant dans les sillons du soir. C'est un message d'harmonie encore par cette sorte de thème en entonnoir qui y revient commandant sans autre issue possible, de par toutes les roues du désir-tourbillon, l'aspiration vers une lumière encore et toujours plus décantée. C'est un message d'harmonie enfin parce que le dynamisme qui l'emporte comme très peu d'autres s'exerce toujours dans le sens ascendant et donne par-dessus tout le sentiment de l'éclosion, d'une éclosion qui participerait de celle de la graine et de l'œuf et, le temps miraculeusement suspendu, nous découvrirait à loisir les sources de la vie, dans le craquement global des coques, cruel et enchanté.
      « J'aime la peinture d'Enrico Donati comme j'aime la nuit de mai ». André Breton (Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, pp. 195-198).

      Date de création1948
      Date d'édition1948
      Languesfrançais
      Notes45,7 x 35,5 cm (18 x 14 in.) - Huile sur toile
      Vente Breton 2003Lot 4265
      Mots-clés,
      CatégoriesTableaux
      Lien permanenthttps://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100617430

      Notice reliée à :

      3 Œuvres
       
      False

      Coqs de Bruyère

      -
      Enrico Donati

      Huile sur toile datée de 1945. André Breton, qui rencontra Donati à New York en 1943, inventa des titres poétiques pour ses peintures.
      Une image, une notice descriptive, une exposition.

      False

      Disait Giovanni di Paolo...

      -
      Enrico Donati

      -
      Huile sur toile datée de 1942. André Breton, qui rencontra Donati à New York en 1943, inventa des titres poétiques pour ses peintures.
      Une image, une notice descriptive, une bibliographie, des expositions.

      1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou

      False

      sans titre

      -
      Enrico Donati

      Encre sur papier datée de 1946. Enrico Donati rencontra André Breton à New York en 1943 par l'intermédiaire de Lionello Venturi.
      Une image, une notice descriptive.

        sans titre

        Dessins

        Auteur

        Artiste Enrico Donati

        Descriptif

        Encre sur papier datée de 1946. Enrico Donati rencontra André Breton à New York en 1943 par l'intermédiaire de Lionello Venturi.

        Dessin Signé et daté en bas à droite : Donati 46

        Enrico Donati
        « Bien qu'ayant vécu à Paris pendant la plus grande partie des années trente, il ne rencontra les membres du groupe surréaliste qu'à partir du moment où le déclenchement de la guerre le força à fuir vers les États-Unis, et dispersa également ces derniers dans l'hémisphère occidental.
        « Lorsque la New York School for Social Research montra les œuvres de Donati en 1943, celui-ci fit la connaissance de l'historien d'art Lionello Venturi qui lui présenta André Breton. Breton inventa alors des titres poétiques pour ses peintures et il écrivit la préface du catalogue de sa deuxième exposition, à la Passedoit Gallery, en 1944 - préface qui sera reprise dans la nouvelle édition de Le surréalisme et la peinture de Breton. » (Strasbourg, Musée d'art moderne et contemporain, Les surréalistes en exil et les débuts de l'école de New York, 2000, p. 314.)

        Parlant de la crise de l'esprit critique qui caractérise au mental le temps de guerre, avec des répercussions sur le développement des arts, Breton constate l'apparition au sein du surréalisme de la querelle entre deux systèmes de figuration. Au milieu de cette querelle entre l'«académisme» et l'«abstractivisme», l'œuvre de Donati est un message d'harmonie.

        « C'est un message d'harmonie parce que cette peinture dès le départ est plein ciel, que pour climat elle choisit de nous verser à pleines coupes l'ivresse des oiseaux.
        Elle fraye avec la nébuleuse qui tourne dans le duvet des nids, elle rêve de fréter tous les vaisseaux de l'araignée et de lutter en étincellement avec l'actinie, dont le peigne est en même temps le miroir. Si elle est un baume pour la déchirure que j'accusais dans le surréalisme, c'est que même lorsqu'elle se déprend tout à fait de la silhouette des choses qui nous entourent, elle se maintient à l'antipode de l'abstrait par la fidélité qu'elle marque à la texture de ces choses amoureusement caressées, pressées de livrer le secret de leurs charmes comme au retour de la chasse la lueur qui voltige d'un cou de faisan à un débris de verre éclatant dans les sillons du soir. C'est un message d'harmonie encore par cette sorte de thème en entonnoir qui y revient commandant sans autre issue possible, de par toutes les roues du désir-tourbillon, l'aspiration vers une lumière encore et toujours plus décantée. C'est un message d'harmonie enfin parce que le dynamisme qui l'emporte comme très peu d'autres s'exerce toujours dans le sens ascendant et donne par-dessus tout le sentiment de l'éclosion, d'une éclosion qui participerait de celle de la graine et de l'œuf et, le temps miraculeusement suspendu, nous découvrirait à loisir les sources de la vie, dans le craquement global des coques, cruel et enchanté.
        « J'aime la peinture d'Enrico Donati comme j'aime la nuit de mai ». André Breton (Le surréalisme et la peinture, Nouvelle édition revue et corrigée, 1928-1965, Paris, Gallimard, 1965, pp. 195-198).

        Date de création1946
        Date d'édition1946
        Languesfrançais
        Notes28,2 x 33,3 cm (11 1/8 x 13 1/8 in.) - Encre sur papier
        Vente Breton 2003Lot 4266
        Mots-clés,
        CatégoriesTableaux
        Lien permanenthttps://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100929350

        Notice reliée à :

        3 Œuvres
         
        False

        Coqs de Bruyère

        -
        Enrico Donati

        Huile sur toile datée de 1945. André Breton, qui rencontra Donati à New York en 1943, inventa des titres poétiques pour ses peintures.
        Une image, une notice descriptive, une exposition.

        False

        Disait Giovanni di Paolo...

        -
        Enrico Donati

        -
        Huile sur toile datée de 1942. André Breton, qui rencontra Donati à New York en 1943, inventa des titres poétiques pour ses peintures.
        Une image, une notice descriptive, une bibliographie, des expositions.

        1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou

        False

        Le sang gazeux

        -
        Enrico Donati

        Huile sur toile datée de 1948. André Breton, qui rencontra Donati à New York en 1943, inventa des titres poétiques pour ses peintures.
        Une image, une notice descriptive.