Brame & Lorenceau | Sur-réalité, imprévue et moderne

Exposition présentée du  9 octobre au 29 novembre chez Brame & Lorenceau, dans le cadre du centenaire du Manifeste du Surréalisme.

À cette occasion, sera présentée une sélection d’œuvres par des artistes majeurs du surréalisme, parmi lesquels : Max Ernst, Francis Picabia, Man Ray, Oscar Dominguez, Giorgio de Chirico, André Masson, Victor Brauner, Hans Bellmer ou Paul Delvaux.
Le terme "sur-réalité" fait référence à une lettre de Guillaume Apollinaire datée du 21 mai 1917 et adressée à Léonide Massine : « Des écoles il y en a suffisamment de par le monde, ce qui manque, c’est un mouvement assez vaste pour absorber toutes les tendances modernes, dont ce qui a cette sur-réalité qui est l’imprévu même et le moderne par essence. »
Ce courrier fait suite à la préface du programme du ballet Parade rédigée par Apollinaire, dans laquelle le poète suggère que l'association du décor et des costumes de Picasso à la chorégraphie de Léonide Massine produit « une sorte de sur-réalisme ».
Sept années plus tard, André Breton reprendra le terme dans son premier Manifeste du surréalisme, qui décrit les concepts créatifs et intellectuels du mouvement comme un « automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale […] ».
Le programme de l’exposition proposera un parcours non exhaustif d’œuvres, débutant notamment par Parade, le Manager français, un dessin de 1917 que Pablo Picasso réalisa pour le ballet éponyme, en lien avec l’expression d’Apollinaire.
Parmi les thèmes abordés, l’exposition fera dialoguer les travaux d’artistes en relation avec les spiritualités, parmi lesquelles le chamanisme, les cultures tribales ou encore la spiritualité orientale, représentés par les travaux de Victor Brauner, Wilfredo Lam ou encore Max Ernst.
Le thème fantasmagorique, autre source d'inspiration développée par le mouvement, est illustré au sein de l’exposition par des œuvres d’artistes tels que Hans Bellmer, Paul Delvaux ou encore Francis Picabia.
Un ensemble d’une dizaine d’œuvres de André Masson fera l’objet d’un accrochage spécifique, permettant de découvrir la production des années 1924 à 1943 de ce membre fondateur du mouvement, dont l’œuvre fut récemment mise en lumière dans le cadre d'une rétrospective organisée par le Centre Pompidou Metz, André Masson, Il n’y a pas de monde achevé.
 

L’exposition s’inscrit dans le parcours du Surréalisme à Paris organisé par le Centre Georges Pompidou, l’Atelier André Breton et le Comité professionnel des galeries d’art.
La maison Brame & Lorenceau est ouverte du lundi au vendredi de 11h à 18h.