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Sculpture ou Effigie malanggan

Nouvelle-Irlande

Sculpture

Descriptif

« Figure pour les rituels funéraires malanggan XIXe siècle Nord de l'île de Nouvelle-Irlande, Papouasie-Nouvelle-Guinée.

» La tradition artistique malanggan domine le nord de la Nouvelle-Irlande. Deux principaux cycles cérémoniels donnaient lieu à la production d'œuvres d'art : les funérailles et une série de rites dans le clan de l'épouse ou de l'époux du mort. Les sculptures étaient placées dans un enclos spécialement aménagé et, au plus fort de la cérémonie, leurs droits de reproduction se transmettaient aux nouvelles générations.
» Il existe deux principaux types de représentations dans l'art malanggan : celles des ancêtres et celles des personnages mythologiques. Les sculpteurs du nord de la Nouvelle-Irlande exécutaient la commande passée par un homme possédant le droit de reproduction d'un modèle rigoureusement vérifié. Lors d'une rencontre secrète, l'artiste et le détenteur des droits choisissaient l'image la plus appropriée, et l'arbre dans lequel l'effigie serait sculptée. À l'issue des cérémonies, les sculptures étaient détruites marquant ainsi la cassure provoquée par la mort et la rupture des attaches du défunt avec les vivants.
» La tête, très particulière, des différentes sculptures malanggan constitue l'élément clé de ces œuvres. Elle est caractérisée par un nez proéminent en forme de planche gravée d'oiseaux ou de poissons. Les plumes, qui ornent le sommet de la tête de cette sculpture, représentent probablement le pygargue, ou grand aigle de mer, oiseau totémique du nord de la Nouvelle-Irlande. Deux planches, à la place des oreilles, peuvent symboliser celles que l'on fixait en des temps plus anciens sur la tête des cadavres afin de la maintenir droite. Sur la planche sculptée séparément et fixée à la place du nez, un oiseau avale un serpent, ce qui correspond sans doute à une image totémique.
» La sculpture tient dans sa main une guirlande de noix d'arec. Les noix sont utilisées en Nouvelle-Irlande comme lien social ; ainsi, lorsqu'une personne les offre, elle offre également la continuité de son amitié. La statue s'achève au bas du thorax, comme nombre de statues malanggan, suggérant ainsi la décomposition de la chair après la mort. »
(notice du Musée du Quai Branly, pavillon des sessions, Musée du Louvre)

« La première œuvre choisie d'un commun accord dans la collection A. Breton fut une effigie malanggan de Nouvelle-Irlande qui provenait aussi d'un musée allemand, le Museum für Völkerkunde de Hambourg. Elle avait été collectée en 1903 à Kapsu, à l'extrême nord de l'île, sur la côte ouest où la firme Hernsheim & Co possédait une plantation, par un de ses employés, F. E. Hellwig. » (Germain Viatte, Tu fais peur, tu émerveilles, p. 43)

Bibliographie

- Germain Viatte, Tu fais peur tu émerveilles, Musée du Quai-Branly, acquisitions 1998/2005, Musée du Quai-Branly/Réunion des Musées nationaux, Paris, 2006, rep. p.44, fig. 14.

Date de création19e siècle
NotesBois, pigments, fibres de noix de coco H. 122 cm
ProvenanceMuseum für Völkerkunde de Hambourg
Lieu d'origine
Musée

Musée du Quai Branly, Paris : 70.1999.6.1

Dimensions122,00 x 23,00 x 40,00 cm
Mots-clés, ,
CatégoriesArts primitifs, Mélanésie, Océanie
Série[Photos d'objets] photos d'objets dans l'atelier
ExpositionOcéanie
Lien permanenthttps://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100851030
Lieu d'exposition

Notice reliée à :

2 Œuvres
 
False

André Breton et ses objets

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Paul Almasy

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Douze photographies d'André Breton avec ses objets dans l'atelier de la rue Fontaine en 1962.
Douze images, une notice descriptive.

[Photos d'objets] photos d'objets dans l'atelier

False

André Breton rue Fontaine

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Pierre Argillet

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Photographie d'André Breton dans son atelier rue Fontaine c. 1960.
Une image, une notice descriptive, une exposition, une bibliographie.

1991, La Beauté convulsive, centre Pompidou, [Photos d'objets] photos d'objets dans l'atelier