L'Allure poétique
Recueil poétique publié en 1924 avec un portrait de l'auteur en frontispice par Man Ray.
Cinq images, une notice descriptive, une bibliothèque, une œuvre associée.
Poème autographe de Jacques Baron non daté (circa 1922-1924).
« Faites de la littérature en pensant qu'un jour ou l'autre vous serez obligé de la déchirer, comme ça le jour où vous serez mis au pied du mur, vous pourrez flanquer une gifle au monsieur qui vous critiquera. » Du plus pur esprit Dada, ces lignes de Jacques Baron résument bien l'ensemble de ces textes - certains destinés à Littérature. On y voit un jeune homme encore naïf, se projetant en « rasta » et tout fier d'être le « plus jeune poète de France » - n'en déplaise à Radiguet. L'ensemble date pour l'essentiel de 1922, date de sa rencontre avec Breton et Aragon. L'Allure poétique, dont il est fait mention dans certains des documents, paraîtra en 1924 et reprendra certains des textes ici présentés. [site Atelier André Breton, 2005]
Manuscrit autographe [circa 1923 - 1924].
- « Les Chacals », 2 pages in-4°. [catalogue de la vente, 2003]
L'Allure poétique est mentionné dans « L'Inconnu » et « Pour rigoler un peu ». [site André Breton, 2025]
LES CHACALS
C'est joli un soleil qui se couche comme une
femme qui se lève
ou comme
une ombre produite du fait de l'amour
mais tous les gens d'iiont le visage trop pâle
et ne voient pas si bien
Soleil Soleil esprit divin
La Matinée livide comme une dame ailée
et les fenêtres vient avec les enfants
Mais moi je suis le soir et je regarde les hommes
tapis devant des plats ou des des boissons infectés
Tout les hommes sont pareils et sans sentiments
levés en masses au milieu des maison louches
maisons louches vertes bien vertes ou jaunes ou bleues
Hommes sans sentiments qui n'écoutent rien de
la plus belle chose du monde
qui ne voient pas les plus belles femmes et les femmes
si belles soient-elles
ont trop ris de toutes les chansons
même de celles que j'ai fait pour elles
Je suis orgeuilleux et je m'en vante
Sentimental comme les panthères ou les oiseaux
et je ne veux pas être tendre
car la tendresse est trop tremblante et après [?] trop méchante
et j'ai peur
Ô bien peur de ne pas oublier que je ne veux pas
de peur d'être aimé autrement que comme un autre
car la passion que j'ai m'a si bien tué plus d'une fois
[?]
Trop loin déjà Déjà?
Une autre qui m'emporte ou un train que je mange
Porc-épic fait de la [?]
Ayez bien pitié de mes amis
Je vous verrai quand je serai très loin très loin
Bilbao ville qui chante les îles Majorques tournent
ailleurs comme un cerveau que l'on cuiriat
Je me suis mis dans l'eau bouillante
Ah les homards connaissent tant de choses
Patrice Allain (dir.), Jacques Baron, L'Enfant perdu du surréalisme, n° 5 de La Nouvelle Revue nantaise, Les Amis de la bibliothèque de Nantes, Ville de Nantes, Éditions Dilecta, Paris, 2009, p. 123-129
Date de création | sd [circa 1923 - 1924] |
Notes bibliographiques | 2 pages in-4° - Ms - encre bleue |
Langues | français |
Bibliothèque | |
Nombre de pages | 2 p. |
Référence | 232000 |
Vente Breton 2003 | Lot 2056 |
Mots-clés | poésie |
Catégories | Manuscrits, Manuscrits des membres du groupe |
Série | [Manuscrits] dossier de manuscrits et dessins divers, [Manuscrits] Jacques Baron |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101002704 |
Recueil poétique publié en 1924 avec un portrait de l'auteur en frontispice par Man Ray.
Cinq images, une notice descriptive, une bibliothèque, une œuvre associée.