La Collection

Accueil > Œuvres > [Nous ne considérons pas possible...]

    [Nous ne considérons pas possible...]

    Lettre datée de Paris, le 16 janvier 1931

    Correspondance

    Auteur

    Auteurs André Thirion, Pierre Unik, Varencsy, René Char, Salvador Dalí, Paul Éluard, Raymond Michelet, Yves Tanguy
    Personne citée Louis Aragon
    Destinataire André Breton

    Descriptif

    Lettre de René Char, Paul Éluard, Salvador Dali, Pierre Unik, André Thirion, Raymond Michelet, Y. Tanguy, Varencsy à André Breton, datée de Paris, le 16 janvier 1931.

    L'affaire Aragon, c'est au début de 1932 le moment où les tensions déjà vives entre les deux poètes finissent par aboutir à une rupture définitive, Aragon rejoignant le Parti Communiste dont Breton s'éloigne de plus en plus. On le sait, c'est à l'occasion d'une défense d'Aragon, attaqué en justice pour son poème Front rouge, que la crise éclate. Breton donne Misère de la poésie, comme un écho lointain du Misère de la philosophie de Marx. Mais l'idée centrale du libelle, le refus d'une censure de l'activité poétique par l'activité politique, est désavouée par Aragon. Le dossier comprend quelques lettres de réaction. Une première lettre, datée du 16 janvier 1931 (en fait, 1932, sans doute) est de Pierre Unik, qui prendra ensuite le parti d'Aragon. Suivront une lettre de rupture, formulée élégamment mais fermement par Sadoul ; une lettre de Buñuel qui trouve réactionnaire l'idée bretonienne d'une poésie «fermée», prétendant se situer au-dessus de la lutte des classes ; et deux lettres de Giacometti, la première pour exprimer son désaccord à Breton, la seconde pour se rallier à ses positions. [site Atelier André Breton, 2005]

    Tapuscrit daté du 16 janvier 1931.
    - 1 page in-4° est signée de la même écriture : (Char, Éluard, Dali, Unik, Thirion, Michelet, Y. Tanguy, Varencsy) ; ceux-ci demandent à Breton de ne pas renoncer, à cause d'Aragon, à la direction du Surréalisme au service de la révolution. [catalogue de la vente, 2003]

    Aragon et Sadoul ont signé une lettre d'autocritique, le 1er décembre 1930, qui désavoue le surréalisme, le freudisme, le trotskisme et leurs fautes personnelles. Breton et Thirion tentent de les ramener dans le groupe surréaliste, sans succès complet. « La tension demeure si forte dans le groupe que Breton présente sa démission du Surréalisme ASDLR lors de la réunion du 15 janvier 1931. Une lettre collective [...] lui demande le 16 de la reprendre, en stigmatisant "la mauvaise volonté d'Aragon" au cours de la séance du 15. » (Marguerite Bonnet, notice de Misère de la Poésie, OC, II, p. 1293) : « Nous ne considérons pas possible, après la séance d'hier et la mauvaise volonté évidente exprimée par Aragon au sujet de l'activité surréaliste, d'accepter ta décision d'abondonner la direction du "Surréalisme au service de la révolution", uniquement par le fait de ce désaccord entre lui et nous tous. » [...] nous te demandons de retirer la démission que tu as donnée hier [...] » [site André Breton, 2013]

     

    Bibliographie

     Serena Bucalo-Mussely (dir.), Alberto Giacometti - André Breton, Amitiés surréalistes, institut Giacometti, Paris et éditions Fage, Paris, 2022, rep.

     

    Date de création16/01/1931
    Adresse de destination
    Notes bibliographiques

    Ts , encre, signatures manuscrites - 1 page in-4°

    Enveloppe non conservée.

    Languesfrançais
    Lieu d'origine
    Bibliothèque

    Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris : BRT 178

    Nombre de pages1 p.
    Référence1745000
    Vente Breton 2003Lot 2162
    Mots-clés, , , , , , ,
    CatégoriesLettres à André Breton
    Série[Revue] Le Surréalisme au service de la Révolution
    ExpositionAlberto Giacometti - André Breton, Amitiés surréalistes
    Lien permanenthttps://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100861160
    Lieu d'origine
    Lieu d'arrivée