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Dada, dans ce qu'il a d'informe, de négatif, d'extérieur...

Manuscrit

Auteur

Auteur Jacques Rivière
Personnes citées Gustave Flaubert, Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud, André Breton

Descriptif

Tapuscrit incomplet, non daté, d'un texte de Jacques Rivière sur Dada, comportant des ratures et corrections de l'auteur.

En avril 1920, La Nouvelle Revue Française avait donné, par la voix de Gide, un article sur Dada qui s'engageait fort peu, et que l'on a pu interpréter comme un appel du pied à ceux des dadas qui étaient le plus susceptibles de se rattacher à la culture française. Dans le numéro d'août paraît, signé de Jacques Rivière et précédant le « Pour Dada » de Breton, une « Reconnaissance à Dada » qui apparaît a posteriori comme l'une des plus lucides analyses du mouvement, de ses titres de gloires (dépassement de la psychologie ; « Dada tranquillement entreprend de désaffecter le langage »)... et de sa vocation à être dépassé. Notons pour mémoire que c'est dans « Pour Dada », à quelques pages du texte de Rivière, que Breton emploie pour la première fois le mot « surréalisme », emprunté à Apollinaire. L'histoire est en marche.

Tapuscrit incomplet d'un texte de Jacques Rivière sur Dada, comportant des ratures et corrections de Jacques Rivière (4 pages in-4°)
« Et encore au nom de quoi protesterions-nous quand Dada tranquillement entreprend de désaffecter le langage? Que fait-il de plus là encore que de tirer les conséquences extrêmes des principes sur lesquels le symbolisme,s le cubisme se sont fondés. C'est avec Mallarmé, c'est chez Rimbaud que les mots ont commencés à se débaucher... Je suis assez sensible à cette extrême modestie, à cette incompréhension de toute grandeur humaine qu'André Breton souligne à la fin de son article, comme une des vertus de Dada. Je les préfère en tout cas infiniment à la suffisance sacerdotale de tant de littérateurs manqués. »