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Accueil > Œuvres > Les fascistes lynchent Léon BlumLes fascistes lynchent Léon Blum
Auteur
Auteurs Collectif Contre-Attaque, Benjamin PéretPersonne citée Léon Blum
Descriptif
Tract de Contre-Attaque datant du 16 février 1936, relatif à l'agression de Léon Blum au Quartier latin le 13 février 1936.
Le 13 février 1936, une foule de sympathisants et de militants de L'Action française et des Camelots du Roi attendent le passage du cortège funèbre de l'historien et journaliste Jacques Bainville, grande figure de l'Action française. Au même moment, l'automobile du député de l'Aisne Monnet, accompagné de sa femme, ramène Léon Blum de la Chambre. À l'angle du boulevard Saint-Germain et de la rue de l'Université, « l'automobile fut arrêtée comme beaucoup d'autres par le cortège funèbre » (L'Humanité du 14 février). L'homme politique est reconnu et, tandis que la foule le hue « "Blum au poteau ! À la Seine !" » (L'Humanité), « une cinquantaine de jeunes gens qui assuraient le service d'ordre quittèrent le trottoir, entourèrent la voiture et l'immobilisèrent » (Le Figaro du 14 février). Rampe d'éclairage de la plaque minéralogique arrachée, glaces en éclats, Blum est blessé « à la tempe et au cuir chevelu, le visage ruisselant de sang (par) des fragments de verre » (Le Figaro), à moins que « l'un des agresseurs (.') atteignit le leader socialiste à la nuque » (L'Humanité). Selon les sources, Léon Blum tente de se réfugier dans un immeuble de la rue de l'Université, où « les ouvriers qui travaillaient fermèrent les portes derrière le blessé que l'on étendit sur un tapis devant la cheminée » (Le Figaro). À moins que « Léon Blum (ne) s'affaiss(ât) sur le coussin de l'auto, perdant son sang en abondance. Les assaillants tirèrent alors les trois occupants de la voiture. Blum et Germaine Monnet furent piétinés. (...) Cependant quatre ouvriers maçons qui travaillaient tout près, un tout jeune cycliste (...) dégag(èrent) et protég(èrent) Léon Blum. » (L'Humanité).
À la suite ce cette agression, le conseil des Ministres dissout la Ligue d'Action française, les Camelots du Roi et la Fédération nationale des étudiants d'Action française.
Le dimanche 16 février suivant, le comité national du Front Populaire prévoit d'organiser une manifestation de protestation qui partirait du quai Bourbon, à proximité du domicile de Blum, et irait jusqu'au Palais Bourbon. La manifestation partira finalement du Panthéon pour rejoindre la place de la Nation.
Le tract de Contre-Attaque est distribué le jour de cette manifestation. D'après Adolphe Acker, ce texte est entièrement rédigé par Benjamin Péret. [site André Breton, 2024, avec la notice des Tracts de José Pierre, p. 503-504]
Bibliographie
José Pierre (dir.), Tracts surréalistes et Déclarations collectives (1922-1969), Paris, Le Terrain vague (Éric Losfeld éditeur), t. I, p. 295
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Date de création | 16-fév.-36 |
Notes bibliographiques | 1 feuillet in-8°. Impr - noir sur papier blanc |
Date d'édition | 1936 |
Édition | édition originale |
Langues | français |
Nombre de pages | 1 p. |
Référence | 1118000 |
Vente Breton 2003 | Lot 1621 |
Mots-clés | contre-attaque, politique, tract ou déclaration collective |
Catégories | Tracts et déclarations collectives |
Série | Tracts surréalistes et déclarations collectives |
Exposition | Surréalisme..., MNAM Centre Pompidou | Centenaire du Manifeste du surréalisme |
Lien permanent | https://www.andrebreton.fr/fr/work/56600100017880 |