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Lettre datée d'Argenton le 3 octobre [1956]

Correspondance

Auteur

Auteur Charles Estienne
Destinataire André Breton
Personnes citées Aube Breton-Elléouët, François-René de Chateaubriand, Jean Degottex, Yves Elléouët, Victor Hugo, Benjamin Péret, Marie Cerminova, dite Toyen

Descriptif

Lettre de Charles Estienne à André Breton, datée du 3 octobre 1956 et envoyée d'Argenton à Paris.

Lettre autographe datée du 3 octobre 1956 signée de Charles Estienne à André Breton, relative à ses aventures maritimes, à la Bretagne et à Degottex.

Charles Estienne joint à cette lettre un poème de deux pages, intitulé « Fille des jours ». Poème autographe signé joint ainsi que le tract « Les Brulots de la peur » signé par Artaud, Breton, Bryen, Estienne, etc. (6 pages in-4° avec enveloppe et plumes d'oiseau)

Lettre insérée dans Rose de l'insulte, du même Charles Estienne. [catalogue de la vente, 2003]

 

 

Date de création03/10/1956
Date du cachet de la Poste04/10/1956
Notes bibliographiques

6 pages in-4° avec enveloppe

Languesfrançais
Notes

Ms - encre bleue et plume d'oiseau

Lieu d'origine
Nombre de pages6
Référence6473000
Vente Breton 2003Lot 562
Mots-clés, , ,
CatégoriesLettres à André Breton
Lien permanenthttps://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101000717
Lieu d'origine

Notice reliée à :

2 Œuvres
 
False

Les Brûlots de la peur

-
Arthur Adamov, René Alleau, Antonin Artaud, André Breton, Michel Fardoulis-Lagrange, Georges Lambrichs, Édouard Loeb, Jean Maquet, Georges Ribemont-Dessaignes, Marthe Robert, Henri Thomas

-

Tract publié en 1946 à la suite de l'enquête d'Action sur la littérature dite noire.

Pas d'image, une notice descriptive, une transcription, un lien.

Tracts surréalistes et déclarations collectives

False

Rose de l'insulte

-
Charles Estienne

Recueil de textes de Charles Estienne orné de lithographies de Jean Pons, livre d'artiste édité en 1952 chez le lithographe.

Trois images, une notice descriptive, deux œuvres associées.

Descriptif

Tract publié en 1946 à la suite de l'enquête d'Action sur la littérature dite noire.

Tract joint à la lettre de Charles Estienne à André Breton datée du 3 octobre 1956 ; tract signé par Artaud, Breton, Bryen, Estienne, etc. [catalogue de la vente, 2003]

 

Transcription

L'enquête d'Action sur la littérature dite “noire” (« Faut-il brûler Kafka ? ») a mis en effervescence tous les intellectuels, “ces esprits avertis que la fermeté de leur vocation met à l'abri de toute faiblesse  (Caillois, sic). On ne les savait quand même pas si dociles à l'aiguillon, si pressés de répondre présent à la Bêtise. Il est vrai qu'il ne s'agissait pas seulement ici de bêtise. La question était en quelque sorte soufflée à qui la posait par la confusion même de l'époque. C'est ce qui justifie cette protestation.

Certains esprits honnêtes ont cru bon d'intervenir récemment au nom de la liberté de l'écrivain. La liberté de l'écrivain n'a rien à voir avec le fait qu'on brûle ou ne brûle pas une œuvre écrite. C'est là une mesure tactique, politique, policière, étrangère à tous les débats de l'esprit et même à leurs hautes manifestations journalistiques. Le : “Faut-il brûler ?” fait alors place à la consigne : “J'anéantis le témoin.”

Si naïve et si oiseuse qu'elle soit, la question ainsi posée révèle un état d'esprit d'autant plus alarmant qu'elle n'affecte pas seulement un clan ou un parti, mais la conscience ou l'inconscience de tous. En un point précis : la peur, se retrouvent tous ceux qui ne peuvent plus marcher qu'en troupeau. De toutes les données de l'esprit auxquelles l'homme a pu croire, de tous les faits auxquels il ne comprend rien, il ne reste que la peur : la peur de l'informe, la peur de ce qui n'a pas de langage et invente son langage, la peur de la défensive comme de l'offensive spirituelle. À l'homme menacé dans son être par une interrogation sans mesure, et de ce fait salué malade et relégué comme tel, s'oppose, non pas l'homme sain, mais le malade avili par la peur qui lui fait voir une illusion de norme, alors que toute norme depuis longtemps est soustraite de la vie. Reconnaître la maladie - au sens où l'on reconnaît un état - c'est accomplir une révolution sans laquelle toute révolution de conscience sociale n'est qu'un leurre. Il est certes infiniment plus facile d'isoler les rares, très rares hommes qui ont fait cette révolution en eux, et de les présenter comme des cas particuliers dont, par bonheur, l'isolement réduit la nocivité. À cet égard, l'étiquette de “littérature noire”, si commode pour recouvrir dans la confusion des éléments totalement disparates, constitue une invention aussi sommaire que malhonnête. Il faut être atteint de cécité et d'imbécillité pour confondre la noirceur d'une certaine littérature plus ou moins existentielle et la nuit éblouissante de Kafka. Les tendances qui constituent actuellement la littérature dite “pessimiste”, sont, sans nulle invention, l'affligeante survie d'un naturalisme du découragement. Cette atmosphère grise - non pas noire - de déception sûrie, que le public se félicite toujours de reconnaître avec facilité, n'a rien de commun avec l'impitoyable effort de ceux qui font croûler nos murs sur la vraie nuit. Il est pour le moins abusif de demander aux hommes que les décombres écrasent des assurances contre les dégâts.

S'il faut déplorer quelque chose, c'est que la grande tentative poursuivie à travers Kleist, Lautréamont, Dostoïewsky, Nietzsche, Rimbaud, Kafka, pour ne citer que quelques noms, n'ait pas abouti au furieux et total nettoyage d'un monde reconnu par eux comme infectieux parce que larvaire au milieu d'une conscience indéfiniment ridiculisée.

Arthur Adamov, René Alleau, Antonin Artaud, André Breton, Michel Fardoulis-Lagrange, Georges Lambrichs, Édouard Loeb, Jean Maquet, Georges Ribemont-Dessaignes, Marthe Robert, Henri Thomas. [1946.]

 

Article de L'Humanité

Lire ce tract sur Mélusine Surréalisme

Notes bibliographiques

1 page in-4°

Date d'édition01/01/1946
Éditionédition originale
Languesfrançais
Notes

Impr -

Dimensions30,00 cm
Nombre de pages1
ÉditeurSans éditeur
Référence6473000
Vente Breton 2003Lot 562
Mots-clés, ,
CatégoriesTracts et déclarations collectives
SérieTracts surréalistes et déclarations collectives
Lien permanenthttps://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101000718

Notice reliée à :

2 Œuvres
 
False

[Où êtes-vous ?]

-
Charles Estienne

Lettre de Charles Estienne à André Breton, datée du 3 octobre 1956 et envoyée d'Argenton à Paris.

Sept images, une notice descriptive, un lien.

False

Rose de l'insulte

-
Charles Estienne

Recueil de textes de Charles Estienne orné de lithographies de Jean Pons, livre d'artiste édité en 1952 chez le lithographe.

Trois images, une notice descriptive, deux œuvres associées.

Descriptif

Article de Charles Estienne paru dans L'Observateur n° 142 du 29 janvier 1953.

L'article est conservé sous la forme d'une coupure de presse insérée dans l'exemplaire de Rose de l'insulte conservé dans la bibliothèque de Breton. [site André Breton, 2019]

 

Notes bibliographiques

L'Observateur, n° 142, 29 janvier 1953

Numéro142
Date d'édition29/01/1953
Éditionédition originale
Languesfrançais
Nombre de pages1
Référence6473000
Vente Breton 2003Lot 562
Mots-clés, , , , , ,
CatégoriesCoupures de presse
Lien permanenthttps://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101000715

Notice reliée à :

1 Œuvre
 
False

Rose de l'insulte

-
Charles Estienne

Recueil de textes de Charles Estienne orné de lithographies de Jean Pons, livre d'artiste édité en 1952 chez le lithographe.

Trois images, une notice descriptive, deux œuvres associées.

La Ronde des menhirs

Auteur

Auteur Charles Estienne
Frontispice de Marie Raymond

Descriptif

Poèmes de Charles Estienne parus aux éditions de la galerie de Beaune à Paris en 1950.

Édition originale.

Jointe à l'exemplaire de La Rose de l'insulte, cette plaquette de Charles Estienne publiée par les Éditions de Beaune en 1950, tirage limité à 50 exemplaires sur papier de chiffon.

La plaquette est dédicacée par Charles Estienne à André Breton :
« Pour André Breton
en hommage
et mieux - en grande amitié
Charles Estienne » [catalogue de la vente, 2003]

 

Éditionédition originale
Languesfrançais
Illustrations1 frontispice
ÉditeurÉditions de Beaune, Paris
Référence6473000
Vente Breton 2003Lot 562
Mots-clés,
CatégoriesCatalogues, livres sur l'art, livres d'artistes
Lien permanenthttps://www.andrebreton.fr/fr/work/56600101000716

Notice reliée à :

1 Œuvre
 
False

Rose de l'insulte

-
Charles Estienne

Recueil de textes de Charles Estienne orné de lithographies de Jean Pons, livre d'artiste édité en 1952 chez le lithographe.

Trois images, une notice descriptive, deux œuvres associées.