Description
Engagé à l'essai par Pierre Hébertot pour redonner vie à Paris-Journal, Aragon sollicite ici les conseils d'un Breton qui est en réalité peu enthousiaste à l'idée du journalisme littéraire. Même si Aragon propose ici de la violence dans les polémiques, de la nouveauté dans les idées défendues, et quelque invention dans les faits-divers - nécessairement sanglants - évoqués par le journal, Breton pense que cette activité « gâche » les hommes ; quelques années plus tard, une polémique éclatera dans le groupe au sujet des activités journalistiques de Vaillant, vivement réprouvées par les surréalistes. Mais en mars 1923, si des tensions existent, c'est l'hypothèse d'une collaboration de Breton qui prévaut aux yeux d'Aragon. On notera que la peinture de Masson, évoquée par Aragon, est encore peu connue de Breton, qui ne rencontrera le peintre et ne verra sa peinture qu'un an plus tard.
